La République Démocratique du Congo se joint à la mobilisation internationale pour la 6ᵉ édition de la Marche mondiale des femmes (MMF), prévue le 18 octobre 2025 à Québec (Canada). Dans une démarche inédite, la ministre du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae Kalama, a reçu en audience la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), représentée par son président, Paul Nsapu. Le Carrefour des Femmes, organisation engagée dans la défense des victimes de violences, était également présent pour coordonner les actions de plaidoyer international .
« Dans un mois, nous marcherons aux côtés des femmes du monde, dans l’esprit de Beijing », a déclaré Paul Nsapu, soulignant l’importance de cette mobilisation pour dénoncer les violences structurelles et les inégalités persistantes. La ministre Micheline Ombae a insisté sur la nécessité de porter haut la voix de la RDC sur la scène internationale, notamment pour sensibiliser aux défis spécifiques auxquels font face les Congolaises .

Violences basées sur le genre : un enjeu national critique
Les discussions ont mis en lumière l’urgence de renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes, un fléau qui demeure alarmant en RDC.
« Les violences basées sur le genre, particulièrement dans l’Est du pays, exposent les femmes à des risques accrus dans un contexte d’insécurité chronique et de conflits armés », a rappelé Paul Nsapu. Il a appelé à une synergie institutionnelle pour mobiliser les mécanismes judiciaires nationaux et internationaux, afin d’assurer un soutien concret aux victimes .
Cette approche s’inscrit dans les orientations de la Marche mondiale des femmes 2025, qui dénonce le continuum des violences patriarcales, dont les féminicides et les violences systémiques générées par les conflits et l’exploitation économique . La RDC, en s’associant à ce mouvement, réaffirme son engagement pour l’autonomie et la sécurité des femmes.

Une coopération promise à s’élargir
Cette première séance de travail entre le ministère du Genre et la CNDH marque le début d’une collaboration structurelle. Les parties ont convenu de renforcer les mécanismes de protection juridique pour les femmes victimes de violences, Sensibiliser les communautés via des campagnes éducatives sur les droits des femmes et mobiliser les ressources pour soutenir les initiatives locales de prévention et d’accompagnement.
Le Carrefour des Femmes, qui prévoit une délégation à Québec, jouera un rôle clé pour relayer les préoccupations des Congolaises lors de l’événement international .
La marche mondiale des femmes 2025 : un cri global pour la justice
La 6ᵉ action internationale de la MMF, a débuté symboliquement au Sahara Occidental pour highlight les luttes anticoloniales et féministes . Sous le thème « Nous marchons contre les guerres et le capitalisme, nous défendons la souveraineté des peuples et le Buen Vivir », elle mobilise des millions de femmes à travers le monde.
Le rassemblement de clôture à Québec, attendu à 10 000 participantes, inclura des marches, des ateliers féministes et des plaidoyers pour des politiques publiques transformatrices .

Un signal fort pour l’avenir des congolaises
L’alliance entre le ministère du Genre, la CNDH et la société civile congolaise envoie un message puissant : la RDC s’engage résolument dans la lutte pour l’égalité et la dignité des femmes. À l’heure où les inégalités persistent et que les crises climatiques et économiques exacerbent les vulnérabilités, cette union fait écho aux revendications portées par la Marche mondiale des femmes pour construire des alternatives féministes centrées sur la justice sociale et le bien commun .
Le 18 octobre, les Congolaises marcheront aux côtés des femmes du monde entier pour rappeler que leur combat est universel et que leur voix compte.
Pop KIDIMBU
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