L’annonce du concert caritatif Solidarité Congo, prévu à l’Accor Arena à Paris, a suscité un engouement considérable parmi les fans de musique africaine. Toutefois, l’absence confirmée d’Innoss’B, l’une des figures montantes de la scène urbaine congolaise, continue de diviser. Alors que les organisateurs restent discrets sur les raisons qui motivent leur choix, un autre artiste, Gaz Fabilouss, a choisi de briser le silence avec des propos qui ont enflammé les réseaux sociaux.
Interrogé en marge d’une répétition à Kinshasa, Gaz Fabilouss n’a pas hésité à tacler son collègue Gaz Mawete, pourtant annoncé parmi les têtes d’affiche de l’événement parisien. « Gaz Mawete est comme la version chinoise d’Innoss’B. Si les organisateurs n’arrivent pas à avoir Innoss’B, automatiquement ils font appel à lui », a-t-il lancé, sous-entendant que Gaz Mawete ne serait qu’un « substitut » de second choix. Une analogie aussi surprenante que provocatrice, qui a immédiatement fait le tour de la toile.
Une déclaration qui divise
Les réactions des internautes ont été vives et contrastées. Certains dénoncent une attaque « gratuite » et « manquant de respect » envers Gaz Mawete, dont le talent et le succès récent ne peuvent être réduits à une simple copie. D’autres défendent la franchise de Fabilouss, soulignant que les comparaisons entre artistes sont monnaie courante dans un milieu compétitif comme l’industrie musicale congolaise.
« C’est la réalité des réseaux : les organisateurs misent sur les plus bankables. Si Innoss’B est priorisé, c’est normal », commente un utilisateur sur Twitter.
Rivalités et jeux d’influence
Si ni Innoss’B ni Gaz Mawete n’ont réagi officiellement, cette polémique relance le débat sur les rivalités au sein de la nouvelle génération d’artistes congolais. Innoss’B, star internationale, incarne un phénomène crossover, tandis que Gaz Mawete, plus ancré dans l’afrobeat et la rumba modernisée, séduit un public panafricain. Leur absence de collaboration à ce jour alimente les spéculations sur une concurrence tacite.
Pour les observateurs, le commentaire de Gaz Fabilouss reflète aussi les tensions liées à la représentation des artistes congolais à l’étranger.
Et maintenant ?
En attendant le concert du 15 novembre, tous les regards sont tournés vers Gaz Mawete. S’il confirme sa présence, sa performance sera scrutée à la loupe, comparée à ce qu’aurait pu offrir Innoss’B. Quant à Gaz Fabilouss, sa sortie pourrait bien lui valoir des représailles… ou au contraire, propulser son nom dans les tendances.
Une chose est sûre : cette affaire rappelle que derrière les paillettes et les chorégraphies, la scène urbaine congolaise reste un terrain de jeux d’égos, de stratégies et de symboles. Et que dans cette bataille pour le spotlight, chaque mot pèse.
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