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Carnage à Goma : « un chiffre choquant de 773 décès et 2 880 blessés, les morgues étant contraints d’accueillir des corps entassés »

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La ville de Goma, en République Démocratique du Congo, traverse une période de violences insupportables, poussant la population à vivre dans des conditions déplorables. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a décrit la situation actuelle comme un véritable drame humanitaire, précisant que le pays lutte sur plusieurs fronts pour faire face à cette crise : militaire, diplomatique, judiciaire, économique, spirituel et médiatique.

« Il est crucial de comprendre que les premières victimes de toute barbarie sont les êtres humains, et la santé est immédiatement affectée », a-t-il déclaré lors d’une récent briefing.

À lui d’ajouter :

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« Cette crise s’avère particulièrement alarmante, aggravant une situation sanitaire déjà problématique dans la région. En seulement quatre jours de violences, les hôpitaux locaux ont enregistré un chiffre choquant de 773 décès et 2 880 blessés, les morgues étant contraints d’accueillir des corps entassés, jusqu’à même faire face à la présence de corps en décomposition »

Le cumul des blessures depuis le début de cette escalade de violence, en mars 2024, est estimé à 5 949, un chiffre qui pourrait ne pas représenter l’ampleur réelle de la crise. Les attaques ont ciblé des endroits insoupçonnés, y compris des enfants et des maternités, démontrant l’horreur de la situation. En parallèle, les infrastructures médicales sont débordées ; les capacités de chirurgie sont réduites et le personnel soignant est soumis à une pression énorme en raison du nombre croissant de malades.

Au-delà des enjeux médicaux, ce climat de violence entraîne des coupures d’eau et d’électricité, exacerbant encore plus les conditions de vie de la population. Patrick Muyaya a également souligné l’épuisement et le stress considérables auxquels le personnel médical doit faire face.

Dans un élan de solidarité, le gouvernement a lancé une campagne de collecte de sang, faisant appel à la population pour aider les victimes, y compris les militaires. « Cette campagne vise à soutenir nos héros FARDC, les Wazalendo », a-t-il insisté, évoquant l’importance de l’unité dans cette épreuve.

Alors que Goma lutte pour surmonter cette crise, la communauté internationale est appelée à intervenir, en apportant aide et soutien pour mettre fin aux souffrances infligées aux Congolais. Dans ce contexte tragique, il est vital que chaque voix se fasse entendre, pour dire non à la barbarie et pour exiger la paix et la stabilité. Les Congolais, tant sur le territoire que dans la diaspora, doivent se rassembler pour revendiquer leur droit à vivre dans la dignité et la sécurité.

✍️ Pop KIDIMBU


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