Paris, le 22 avril 2025 — La scène de l’Accor Arena, comble et recueillie, a vibré ce mardi soir sous l’émotion portée par Céline Banza.
L’artiste a offert l’un des moments les plus marquants du Concert Solidarité Congo, organisé en soutien aux victimes des violences dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Lauréate du Prix Découvertes RFI en 2019, la chanteuse a dévoilé pour la première fois « Nous vivrons », un titre inédit d’une intensité rare. Accompagnée d’un chœur discret mais puissant, d’une guitare et d’un piano, sa voix a résonné comme un cri dans le silence :
« L’abandon et la guerre / Les viols en série / Je courrai encore pour fuir les tueries… »
Éclairée d’une lumière tamisée, Banza a transformé la scène en un espace de douleur et de résistance. Son chant, dépouillé et sans artifice, a donné voix aux tragédies congolaises : l’exil, les massacres, les viols, le deuil infini. Le chœur, en écho, a porté cette souffrance avec une retenue qui n’en était que plus déchirante.
Puis, dans un passage en swahili, les mots ont pris l’allure d’une accusation lancée au monde :
« Tuko na kufa mbele ya macho yenu, Tua liya maisha »
(« Nous mourons sous vos yeux, nous pleurons nos vies »)
Répétée en boucle, cette phrase a martelé l’indifférence coupable de la communauté internationale.
Sobre et saisissante, la performance n’avait besoin d’aucun effet pour frapper les esprits. Juste une voix, des mots crus, et une vérité trop longtemps étouffée. Une fois encore, Céline Banza a prouvé qu’elle n’était pas qu’une chanteuse : une artiste engagée, une conscience, un porte-voix pour les oubliés.
À la dernière note, un silence lourd a précédé une standing ovation, longue et grave. Plus qu’un hommage, ce fut un geste collectif de reconnaissance : celui d’une mémoire qui refuse l’oubli.
Ce soir-là, dans l’enceinte parisienne devenue le théâtre d’une douleur partagée, Céline Banza a écrit une page essentielle de son combat artistique.
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