Le ministère de la Santé publique a tranché.
En République démocratique du Congo, la chirurgie esthétique Brazilian Butt Lift (BBL) est désormais interdite sur toute l’étendue du territoire national. L’annonce a été faite par le ministre Roger Kamba, lors d’une plénière au Palais du peuple, en réponse à une question d’actualité introduite par les députés Guy Mafuta et Lady Yangotikala.
Cette intervention, devenue extrêmement populaire à Kinshasa, consiste à injecter de la graisse dans les fesses pour augmenter le volume et modifier la forme. Mais derrière son succès se cachent des risques médicaux majeurs.
Selon le ministre Kamba, 17 provinces du pays ne disposent d’aucun médecin qualifié pour réaliser cette opération complexe. L’absence de spécialistes et de structures adaptées expose les patientes à des complications graves : infections, hémorragies, nécroses, embolies graisseuses, parfois mortelles.
Face à ces dangers et à l’absence d’un cadre légal, le gouvernement a décidé de stopper cette pratique avant qu’elle ne provoque davantage de drames.
À Kinshasa, le phénomène BBL s’est pourtant développé rapidement, porté par les standards esthétiques mondiaux, les réseaux sociaux et l’influence croissante des pratiques de chirurgie esthétique. Ce boom a entraîné l’ouverture de cliniques improvisées, souvent non autorisées, où les opérations sont réalisées par des praticiens sans formation adéquate.
Pour le ministère de la Santé, cette interdiction est un acte de prévention, destiné à protéger les femmes congolaises d’un marché devenu hors contrôle.
Les prochains mois permettront de voir comment cette mesure sera appliquée et si les cliniques déjà actives respecteront la décision gouvernementale.
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