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Concert « Solidarité Congo » : Un événement « festival » plutôt que caritatif ?

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24 heures après le concert « Solidarité Congo » à l’Accor Arena de Paris, les réactions sont mitigées. Si l’événement, organisé le 22 avril 2025 en soutien aux victimes du conflit dans l’Est de la RDC, a attiré près de 11 000 spectateurs et réuni une trentaine d’artistes francophones, des critiques émergent sur le choix des chansons et l’ambiance jugée trop festive pour une cause humanitaire .  

Une scène musicale éclectique, mais peu engagée 

Malgré l’objectif affiché de sensibilisation à la guerre en RDC, la majorité des performances ont été accusées de manquer de lien direct avec la thématique. Les artistes, comme Gims, Dadju ou Gazo, ont principalement interprété leurs tubes populaires, suscitant des questions sur l’adéquation entre le divertissement et le message solidaire.  

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« On attendait des chansons engagées, pas un best-of des charts », regrette Steve Bampela, spectateur congolais qui réagit chez Talents2kin après sa sortie de la salle. 

Seules quelques exceptions ont marqué les esprits

Sidiki Diabate,le virtuose malien de la kora, a ouvert le concert avec une version émouvante de l’hymne national congolais Debout Congolais, saluée comme un moment fort de symbole. Il y a également Céline Banza, jeune artiste engagée, a dédié son set à des récits poignants des femmes survivantes du Nord-Kivu, projetant des témoignages vidéo en fond de scène .  

Un événement « festival » plutôt que caritatif ?

L’ambiance électrique, les chorégraphies sophistiquées et les effets pyrotechniques ont contribué à une atmosphère comparée à un « grand festival » plutôt qu’à un rassemblement solidaire.

« On a dansé toute la nuit, mais je me demande si ça a vraiment aidé les victimes. Pourtant il a fallu profiter de ce moment pour passer des messages », confie une spectatrice sur les réseaux sociaux .  

Pour les organisateurs, leur approche ; Il fallait attirer le grand public pour maximiser les dons. La musique reste un vecteur de mobilisation, même joyeuse. rappelant que les artistes ont renoncé à leurs cachets. Selon certaines sources, les recettes seront reversées à l’association «Give Back Charity » de Dadju pour soutenir les victimes dont les enfants déplacés .  

Contexte polémique et attentes déçues 

Rappelons que ce concert, initialement prévu le 7 avril, avait été reporté en raison de sa coïncidence avec la commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, un choix vivement critiqué par la diaspora rwandaise . Si le report a permis d’apaiser les tensions, certains observateurs déplorent que le fond du message humanitaire ait été éclipsé par le spectacle.  

Paul Wemo Ekosa, président d’une association congolaise, souligne : « La sensibilisation ne doit pas se limiter à des drapeaux agités. Il faut des paroles claires contre l’agression rwandaise et le M23 », en référence au groupe armé soutenu par Kigali .  

Les organisateurs annoncent déjà une deuxième édition, avec une charte artistique plus stricte : 

« Nous intégrerons des ateliers avec des ONG pour aligner les performances sur la cause »,

Un éveil incomplet

Si « Solidarité Congo » a réussi à mettre en lumière la crise congolaise grâce à sa visibilité médiatique, le fossé entre l’intention humanitaire et l’exécution artistique interroge. Pour beaucoup, l’événement reste un premier pas nécessaire, mais insuffisant face à l’urgence sur le terrain.  

✍️ Pop KIDIMBU


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