Un vibrant hommage à la jeune création congolaise s’est tenu les 13 et 14 décembre 2025 à Kinshasa, porté par une programmation pluridisciplinaire et des talents venus des quatre coins du pays.
Une effervescence culturelle à Kinshasa
Les 13 et 14 décembre 2025, l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa a vibré au rythme du Festival Elongo, un événement dédié à la promotion de la jeune création congolaise. Le festival a proposé une diversité d’activités comprenant des concerts, des spectacles, des ateliers, des animations et des rencontres professionnelles, le tout dans une ambiance de village festif.
Des têtes d’affiche et des révélations sur scène
La scène musicale a été marquée par la présence d’artistes confirmés et de nouveaux talents prometteurs. Sista Becky, surnommée la « Princesse Bantou », a tenu sa promesse de mettre le feu sur la scène avec son rap authentique. Gally Garvey a partagé son « charme d’amour » avec le public kinois le 14 décembre, clôturant le festival en beauté. Kratos Beat, mentionné parmi les artistes ayant ambiancé les festivaliers, a apporté une énergie électrique à l’événement.
Le festival a également révélé de nouveaux talents comme Akitowa Mirrhego, lauréat du pôle musique du festival à Lubumbashi. Cet artiste de folk-fusion a présenté « Toxicomanie », un concert annonçant la sortie de son premier album. Son style, qu’il nomme « Banga », met en avant les musiques traditionnelles congolaises.
Une programmation culturelle complète et diversifiée
Au-delà des concerts, le festival a offert un véritable panorama des arts vivants et visuels. La programmation, élaborée à partir des concours de talents organisés dans plusieurs villes, reflétait la richesse et la diversité de la scène artistique congolaise.
L’humour et le stand-up ont trouvé leur place. Des performances chorégraphiques ont rythmé les journées, et le slam (poésie contemporaine) a coexisté avec l’humour. Le village du festival a également accueilli des artisans et créateurs à travers diverses expositions.
L’événement visait principalement à offrir une visibilité à la jeune création et à accompagner la professionnalisation des artistes. De portée nationale, il a organisé des concours à Lubumbashi, Kisangani et Mbuji-Mayi, avec une finale à Kinshasa. Réservé aux artistes de 18 à 35 ans, le festival s’appuie sur la philosophie selon laquelle « la culture est une arme de paix », selon la citation de Maxime Gralet reprise par les organisateurs.
Une plateforme nationale pour la jeunesse créative
Le Festival Elongo se distingue par son approche décentralisée et fédératrice. Avant la finale à Kinshasa, des concours de talents ont été organisés dans trois villes : Lubumbashi en juin 2025, Kisangani du 23 au 25 octobre 2025, et Mbuji-Mayi à une date non précisée.
Ce modèle permet non seulement de découvrir des talents régionaux comme Akitowa Mirrhego de Lubumbashi, mais aussi de créer un réseau professionnel national pour les jeunes artistes. Comme l’explique ce lauréat, le festival « créera un réseau professionnel et, je l’espère, fera naître de nouveaux projets collectifs ».
Un succès public et une promesse d’avenir
La première journée a rassemblé « du beau monde » selon les témoignages, avec une affluence notable et une atmosphère conviviale. L’entrée libre a permis à un large public de participer à cette célébration culturelle.
Le Festival Elongo 2025 a rempli sa mission : mettre en lumière la diversité et la vitalité de la jeune création congolaise. En mêlant découvertes et têtes d’affiche, tradition et modernité, il a offert une plateforme essentielle pour l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes, tout en créant des ponts entre les différentes régions du pays. Un pari réussi pour un festival dont la première édition nationale laisse présager un bel avenir.
Pop KIDIMBU
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