Le Syndicat National de l’Édition Phonographique (SNEP), en charge des certifications musicales en France, a dévoilé une série de nouvelles règles applicables dès 2026. Objectif : encadrer plus strictement les ventes physiques d’albums et limiter les stratégies marketing jugées abusives, souvent utilisées pour gonfler artificiellement les chiffres.
Vers une meilleure transparence
Désormais, le prix minimum d’un CD vendu devra être au moins de 7€ pour que la vente soit comptabilisée dans les certifications (or, platine, diamant…). Autre nouveauté : une même personne ne pourra acheter plus de trois exemplaires identiques d’un album par commande. Des contrôles renforcés seront également effectués dans les boutiques en ligne, pop-up stores et points de vente physiques, afin d’éviter les fraudes.
Fin des packs « vente forcée »
Le SNEP interdit également la pratique très répandue des bundles CD + billet de concert obligatoire, qui gonflait artificiellement les ventes d’albums. Un album pourra avoir plusieurs versions, mais le nombre sera limité pour favoriser la cohérence artistique plutôt que le volume.
Un contexte de réforme continue
Depuis 2016, le SNEP a adapté ses règles pour suivre les évolutions du marché, notamment avec l’intégration du streaming (1 500 streams = 1 vente) et, en 2024, le calcul spécifique du freemium (7 streams gratuits = 1 premium). Ces ajustements visent à mieux refléter la consommation réelle du public, entre streaming et physique.
Quel impact pour les artistes africains ?
Pour les artistes congolais ou africains qui visent les certifications en France, ces règles renforcent la nécessité de ventes physiques légitimes et traçables. Moins de stratégie commerciale, plus de fans engagés. Une dynamique qui pourrait rééquilibrer les classements et mieux mettre en valeur les projets sincères.

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