La musique, toute forme d’art, transcende les cultures et nous relie dans des moments de joie, de peine, mais surtout d’intimité avec Dieu. C’est particulièrement vrai pour la musique gospel, qui, par essence, est une célébration de la foi et de la spiritualité. Si chaque genre musical a ses caractéristiques propres — des textes engagés, des mélodies entraînantes, et une instrumentation variée — le gospel se distingue par son inspiration profonde, tirée des Saintes Écritures et dédiée à la gloire de Dieu.
L’avis de Franck Mulaja sur la commercialisation de la musique gospel
Dans une récente vidéo de prédication, Franck Mulaja, figure emblématique de la musique gospel au Congo, a partagé sa perspective sur un sujet délicat : la commercialisation de la musique gospel. Il soutient que cette musique sacrée n’a pas vocation à devenir un produit commercial. Bien qu’il reconnût l’impact des plateformes numériques sur sa diffusion et le soutien financier qu’elles apportent aux artistes, il insiste sur le fait que la mission première de cette musique est de glorifier Dieu, et non de générer des profits.
Les risques de la commercialisation
La commercialisation implique une orientation vers le consommateur, qui transforme les fidèles en clients. Cela force les artistes à répondre à des exigences commerciales, souvent au détriment de la véritable essence spirituelle de leur art. Franck Mulaja met en garde contre ce phénomène :
« À force de vouloir plaire au public, nous risquons de produire des œuvres qui séduisent les hommes mais pas Dieu. »
Cette dynamique, selon Mulaja, entraîne des changements visibles dans la production des clips vidéo des artistes gospel. Il observe une tendance inquiétante à courtiser des éléments spectaculaires, comme des danseurs professionnels, ce qui peut réduire la profondeur spirituelle de la musique gospel à une simple performance commerciale.
Les conséquences de cette dérive
Le pasteur Franck Mulaja exprime son inquiétude face à la direction que prend la musique gospel. Il souligne que de plus en plus de clips incluent des chorégraphies et des mises en scène qui rappellent le monde profane, dénaturant ainsi le message chrétien de la musique. Cette volonté de plaire à un « client » peut éloigner les artistes de leur mission divine. « Si cette tendance se poursuit, nous pourrions nous retrouver avec des orchestres de gospel comme ceux de la musique profane, perdant ainsi de vue notre principal objectif : rendre gloire à Dieu », déclare-t-il, visiblement contrarié par cette dérive.
Tout en suppliant Dieu d’accorder aux artistes la grâce nécessaire pour ne pas céder à la cupidité, Franck Mulaja encourage une réflexion sérieuse sur l’évolution de la musique gospel.
Le nouveau projet de Franck Mulaja
Malgré ses préoccupations, le pasteur Franck Mulaja continue de créer et de partager sa passion pour la musique gospel. Son dernier projet, intitulé « Ta grâce », est déjà disponible sur plusieurs plateformes de streaming, dont Spotify, Apple Music, Deezer, Amazon Music et Shazam. Ce projet comporte cinq titres : « Ta grâce », « Adonai », « Nzambe na kembo », « Ma chérie » et « Esengo na nga ». Ces chansons, marquées par une profondeur spirituelle, invitent l’auditeur à revenir à l’essence de la foi, tout en étant un témoignage de la grâce divine.