Sur Facebook, le créateur de contenu Jonathan Batulukisi dit Jobams a déclenché un véritable incendie digital en posant une question simple, mais profondément actuelle : Dans un couple où l’homme et la femme ont des revenus, quelle doit être concrètement la participation de la femme ?
Dans une ville comme Kinshasa, où le taux de chômage est en constante hausse et où les dépenses quotidiennes ne cessent de grimper entre loyer, eau, électricité, transport, alimentation, imprévus et pressions familiales, sans que le niveau de revenus ne suive, la question a immédiatement trouvé un écho fort parmi les internautes. Ce débat révèle non seulement les tensions, mais aussi l’évolution (ou le blocage) des mentalités des jeunes dans les foyers, ou ceux qui se projettent dans une vie de couple.
1. Le camp “Celui qui gagne plus, contribue plus”
Pour certains, le bon sens est économique : on contribue en fonction de ce qu’on gagne. Plus d’égalité, moins de rôles prédéfinis. Une vision “génération Z”, où l’équité prime sur les traditions.
2. Le couple, ce n’est pas que l’argent
D’autres rappellent que la contribution ne se résume pas au portefeuille. La femme participe aussi par la gestion du foyer, le soutien moral, la stabilité émotionnelle et l’organisation familiale.
3. Les traditionalistes : l’homme est le chef, point.
Selon ce courant, l’homme doit tout assumer. C’est son rôle, c’est son honneur. La femme prie, soutient, gère la maison et c’est déjà beaucoup. Cet avis rencontre alors des questionnements dans le contexte où l’homme en tant que pourvoyeur, connait des périodes de faible rentabilité ou de perte totale de revenus. Matière à réflexion.
4. L’argument culturel : l’homme porte la maison
Certains, notamment dans les communautés bantoues, rappellent que culturellement, l’homme doit porter les charges lourdes. Offrir le meilleur à sa femme est un acte de dignité, voire de virilité comme l’affirment certaines femmes.
5. Tout dépend du régime matrimonial.
Un autre groupe laisse entendre que la répartition ne se fait que dans le cadre d’un mariage contracté officiellement. Il appelle alors à plus de clarté juridique : si les biens sont communs, les revenus aussi. Dans ce modèle, les finances sont gérées ensemble, et la femme a souvent un rôle central dans la gestion budgétaire.
6. L’argent du couple est au couple
Un modèle plus contemporain affirme qu’il n’y a plus “ton argent” ou “mon argent” : c’est “notre argent”. Chacun contribue librement, sans contrôle, dans un esprit d’allègement mutuel.
7. Tout dépend de la discussion avant le mariage
La matière est sensible, reconnaissent-ils. Ils prônent alors une approche contractuelle : on discute avant, on s’accorde, et on respecte. L’essentiel, c’est de ne pas entrer en couple sans clarification sur la répartition des charges du ménage.
8. Le projet commun avant tout
Pour les plus pragmatiques, peu importe qui paie quoi. Ce qui compte, c’est le projet commun : épargner, construire, faire avancer la famille. L’homme prend les grosses charges, la femme gère le quotidien, et les deux bâtissent ensemble.
Ce débat démontre qu’une génération est en pleine mutation. Entre tradition, modernité, culture et réalité économique, chacun cherche son équilibre.
Si le 50/50 est largement rejeté par les uns comme les autres, un consensus émerge : aucune formule ne remplace la communication.
En posant cette question, Jobams n’a pas seulement lancé une polémique. Il a mis le doigt sur une interrogation profonde : Quel couple voulez-vous devenir ?
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