La ministre du Genre, Famille et Enfant a lancé la quinzaine de la femme rurale en rendant un hommage appuyé à ces « sentinelles de la paix » et « colonne vertébrale de la Nation », annonçant des actions concrètes pour leur autonomisation.
Kisangani, le 15 octobre 2025,C’est depuis le cœur de la Tshopo, à Kisangani, que la ministre nationale du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae Kalama, a donné le coup d’envoi solennel de la quinzaine de la femme rurale, coïncidant avec la Journée internationale qui leur est dédiée. Devant un parterre d’autorités et de centaines de femmes rurales venues des coins et recoins de la province, la ministre a plaidé pour une reconnaissance juste et méritée de leur rôle fondamental.
« Il est temps de donner à la femme rurale la place qu’elle mérite, non par charité mais par justice », a-t-elle déclaré avec une conviction qui a marqué l’assistance. Une phrase-choc qui résume l’ambition de cette célébration : passer des discours aux actes pour transformer la vie de millions de Congolaises.
hommage poignant à l’héroïsme au quotidien
Dans un plaidoyer vibrant, la ministre Ombae a dressé un portrait saisissant de la femme rurale congolaise, dépeinte en héroïne silencieuse de la nation.
« La femme rurale congolaise se lève avant l’aube, parcourt des kilomètres dans la rosée ou la poussière, la houe à la main, le bébé sur le dos et l’espoir dans le cœur », a-t-elle souligné, captivant l’auditoire.
Elle a également salué leur bravoure et leur résilience face à l’adversité :
« Malgré la pauvreté, l’insécurité et les blessures de la guerre, c’est elle qui laboure la terre avec courage, récolte la vie avec patience et nourrit tout le pays. »
Au-delà de leur contribution agricole, la ministre a insisté sur leur rôle sociétal souvent invisible : « sentinelles de la paix, semeuses d’espérance d’un Congo réconcilié et gardiennes de notre terre ».
Des engagements concrets pour passer des paroles aux actes
Cet hommage ne se veut pas seulement symbolique. Micheline Ombae a réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir ces femmes par des programmes tangibles. Elle a cité parmi les priorités l’accès au crédit, le renforcement des capacités, la protection des terres agricoles et le développement des chaînes de valeur pour que les femmes puissent tirer un meilleur profit de leur labeur.
Un appel a également été lancé aux partenaires techniques et financiers, au secteur privé et à la société civile pour « unir leurs efforts » et faire de la femme rurale « la première bénéficiaire du développement ».
Pour marquer concrètement le début de cette quinzaine, un important don composé de semences agricoles et de pagnes a été remis aux femmes rassemblées pour l’occasion dans la salle, un geste apprécié mais que la ministre souhaite voir complété par des politiques structurelles durables.
Une quinzaine sous le signe des droits et de l’autonomisation
La cérémonie de Kisangani ouvre ainsi deux semaines de réflexion et d’activités, du 15 au 31 octobre, placées sous le thème national : « Femmes et Filles : revendiquons nos droits pour mettre fin à la guerre, protégeons nos terres pour promouvoir l’égalité et l’autonomisation ».
En conclusion de son discours, la ministre Ombae a adressé un message d’encouragement et de reconnaissance aux femmes présentes, les incitant à prendre toute leur place :
« Levez-vous, marchez avec fierté, car vous êtes la colonne vertébrale de la Nation. L’avenir de la RDC repose sur vos mains, sur vos semences, sur vos prières. »
Un message fort qui, espérons-le, annonce un tournant décisif dans la considération et le soutien apportés à ces millions de femmes sans qui la République Démocratique du Congo ne pourrait tout simplement pas se nourrir, ni avancer.
Pop KIDIMBU
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