La République Démocratique du Congo (RDC) pleure l’un de ses trésors artistiques. Le professeur Makala Mbuta, célèbre sculpteur, est décédé mercredi 23 avril 2025 à Kinshasa, à l’âge de 79 ans. Connu pour son talent unique, il a marqué l’art congolais en mélangeant les traditions ancestrales africaines avec les techniques modernes de sculpture.
Un art entre Afrique et Occident
Makala Mbuta était un artiste réaliste et passionné. Dans ses sculptures, il faisait dialoguer les valeurs culturelles de l’Afrique (comme le respect et la communauté) avec les méthodes académiques. Ses œuvres racontaient souvent des histoires profondes, avec des symboles qui rappelaient l’histoire et l’identité congolaise.
Malgré son talent, il n’a jamais connu une grande renommée internationale. Comme beaucoup d’artistes de sa génération, il a souffert du manque de visibilité sur le marché mondial. Pourtant, au Congo, il restait une légende vivante, respecté pour son travail et sa modestie.
Les hommages d’un collègue et ami
Le professeur Henri Kalama Akulez, directeur de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, a partagé sa tristesse :
« Je l’appelais « Mbuta » (un terme qui signifie « aîné » ou « sage »), car il méritait ce titre. C’était un homme calme, un gardien des valeurs congolaises comme le respect (luzitu) et le dialogue. Son départ laisse un grand vide. »
Une dernière exposition en souvenir
En novembre 2024, Makala Mbuta avait participé à une exposition importante appelée Kitambi (Histoire, empreintes et fragments de l’art congolais), organisée à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Il était l’un des 49 artistes choisis pour montrer leurs œuvres. Cette exposition était un hommage à l’art congolais, et Makala Mbuta y avait brillé avec ses créations uniques.
Un héritage à protéger
La mort de Makala Mbuta rappelle un problème important : les artistes congolais (sculptures et art plastiques) ont souvent du mal à se faire connaître hors d’Afrique. Pourtant, son travail reste une source de fierté nationale. Ses sculptures, pleines d’émotion et de symboles, continueront d’inspirer les jeunes artistes.
Pour beaucoup, il faut maintenant agir pour que les œuvres de Makala Mbuta, et d’autres artistes locaux, soient mieux protégées et exposées dans le monde entier. Comme le disait Makala Mbuta lui-même :
« L’art africain n’est pas un souvenir du passé. C’est une voix qui parle au présent. »
✍️ Pop KIDIMBU
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