L’opposant politique congolais Jacky Ndala a quitté la prison centrale de Makala ce samedi 20 septembre 2025, après avoir obtenu une liberté provisoire. Cette décision judiciaire intervient dans un contexte de dégradation alarmante de son état de santé, qui avait nécessité son hospitalisation d’urgence à l’hôpital de référence de Makala (ex-Sanatorium) quelques jours plus tôt.
Selon des sources proches, Ndala aurait même sombré dans le coma avant son transfert médical, soulignant l’urgence de la situation . Incarcéré depuis novembre 2024 pour « propagation de faux bruits », il avait été condamné à deux ans et six mois de servitude pénale après avoir dénoncé des violences sexuelles et des mauvais traitements subis lors d’une précédente détention à l’Agence nationale de renseignements (ANR) en 2022 .
Cependant, la santé de Jacky Ndala s’est progressivement détériorée au cours de sa détention, atteignant un point critique en septembre 2025. Dans un message poignant depuis sa cellule, l’opposant avait décrit son état de santé comme désespéré, affirmant :
« Depuis trois mois, ma santé se dégrade. J’ai demandé des soins d’urgence, mais ils m’ont été refusés sans compassion » .
Ses avocats avaient également alerté les autorités pénitentiaires sur la nécessité d’un transfert vers un établissement médical mieux équipé, comme l’hôpital Ngaliema ou le Centre de santé Nganda, pour réaliser des examens spécialisés (IRM, scanner cérébral, etc.) . Malgré une brève hospitalisation au Sanatorium, Ndala avait été reconduit en prison dans un état critique, suscitant l’indignation de ses soutiens et des défenseurs des droits humains .
La liberté provisoire de Jacky Ndala a été accueillie avec un soulagement mitigé par ses proches et ses partisans. Bien que cette mesure lui permette de recevoir enfin les soins médicaux appropriés, elle soulève également des questions sur les conditions de détention au Congo-Kinshasa et le traitement réservé aux opposants politiques.
Par ailleurs, le journaliste Louis France Kuzikesa, qui a suivi de près l’affaire, a appelé Ndala à « rester fidèle à ses engagements » envers le peuple congolais . Cette libération intervient dans un contexte plus large de critiques internationales concernant le système pénitentiaire congolais, déjà ébranlé par des événements récents comme la tentative d’évasion meurtrière de Makala en septembre 2024, où des violences incluant des viols collectifs et des conditions de vie inhumaines avaient été rapportées .
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