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Kinshasa : manifestations estudiantines et craintes de débordements à la HEC ce lundi

Un lundi qui s’annonce critique. À la Haute École de Commerce de Kinshasa (HEC-Kin, ex-ISC), la cérémonie officielle de remise et de reprise des pouvoirs au nouveau Comité de Gestion, prévue ce lundi après-midi, se déroulera dans un climat de vives protestations et d’inquiétude palpable. Les étudiants, profondément mécontents de la nomination de ce nouveau comité par le ministère de tutelle, se sont mobilisés pour exprimer leur rejet, faisant planer la menace de violents échauffourées sur l’établissement.

La colère étudiante ne vient pas de nulle part. Elle émane d’un communiqué officiel publié par les représentants des étudiants, dans lequel ils dénoncent avec force le timing « inopportun » et « préjudiciable » de cette décision ministérielle. En effet, la nomination est intervenue en pleine période des délibérations de fin d’année, semant un profond sentiment d’incertitude et de retard au sein de toute la communauté universitaire.

Une réforme numérique en péril et un directeur général plébiscité

La contestation trouve aussi ses racines dans la perception d’un progrès brutalement interrompu. Les étudiants estiment que sous la direction de l’actuel Directeur Général, M. Edson Niyonsaba, l’institution avait connu des avancées significatives, notamment une modernisation et une digitalisation sans précédent des services. Des réformes concrètes, comme la numérisation du paiement des frais académiques, la vérification en ligne des matricules ou la possibilité pour les finalistes de commander leur diplôme via une plateforme dédiée, avaient apporté un « soulagement » palpable et amélioré le quotidien de tous.

Dans leur message de protestation, les étudiants affirment ainsi leur soutien « à l’actuel Directeur général, Edson Niyonsaba », qu’ils félicitent publiquement pour « son travail et son engagement ». Cette défiance envers la tutelle et ce soutien affiché à l’équipe sortante cristallisent les craintes d’un retour en arrière et d’une remise en cause des acquis récents, au détriment de la stabilité académique.

Un dialogue urgent pour éviter le pire

Face à cette poudrière, les appels à la raison et au dialogue immédiat se multiplient. Sur les réseaux sociaux, des voix s’élèvent pour rappeler que « l’alternance du comité de gestion n’a rien à voir avec la suite des activités » et que « les hommes passent, les institutions restent ». D’autres, en revanche, dénoncent une manipulation de la part d’un petit groupe d’étudiants.

La balle est désormais dans le camp des autorités académiques et gouvernementales. Elles sont vivement interpellées pour ouvrir un canal de communication avec les représentants étudiants, afin de désamorcer la crise, d’apaiser les tensions et de garantir avant tout la sécurité sur le campus et le bon déroulement de la vie académique. Le risque est celui d’une nouvelle flambée de violence dans une capitale où le ressentiment populaire, qu’il soit politique ou estudiantin, peut rapidement dégénérer.


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