Dans un geste rare mais fort, le rappeur belgo-congolais Damso a publié une lettre ouverte au Président de la République démocratique du Congo. À travers une série de dix diapositives sur Instagram, l’artiste exprime avec gravité et lucidité sa douleur face à la situation actuelle du pays.
Une voix de la diaspora pour ceux qu’on n’écoute plus
« Je vous écris non pas en adversaire… mais en témoin du désastre », annonce Damso dès les premières lignes. Loin d’une attaque gratuite, cette lettre est avant tout un témoignage, une prise de parole portée par un fils de la République et membre d’une diaspora qui, malgré la distance, garde un profond attachement au Congo.
Il parle au nom d’une jeunesse dispersée mais pas résignée, encore animée par l’espoir d’un Congo digne, debout, souverain. Mais cet espoir, dit-il, s’effrite face à la trahison, la corruption et le mépris.
Une dénonciation directe et sans filtre
Dans sa lettre, Damso aborde les maux qui rongent le pays :
- Une justice devenue un marché, qui négocie au lieu de juger
- Une corruption omniprésente, arrogante, qui gangrène les institutions
- Une économie de façade, alors que le peuple survit avec moins de deux dollars par jour
- Un système de santé à bout de souffle, où les budgets disparaissent dans les poches
- Une école gratuite mais sans enseignants, sans moyens, sans avenir
- Et surtout, l’Est du pays, abandonné, livré aux violences, devenu un business de souffrance
Chaque mot sonne juste. Chaque phrase expose une réalité que beaucoup vivent, mais que peu osent affronter publiquement.
Un cri d’espoir, pas de haine
Damso le précise : ce message n’est ni une insulte, ni un règlement de compte. Il s’agit d’un cri, celui d’un espoir fatigué mais toujours vivant. Il écrit avec la douleur de celui qui a trop cru, mais qui croit encore que le Congo peut se relever.
Il conclut par un appel à la responsabilité : “Le Congo n’a plus besoin de promesses, il a besoin d’une gouvernance honnête, juste et déterminée.”
Un acte politique et artistique fort
Avec cette lettre, Damso rappelle que les artistes, surtout issus de la diaspora, ont un rôle à jouer dans la prise de conscience collective. Il met son influence au service de la parole citoyenne, et s’adresse directement au sommet de l’État.
Son message résonne déjà dans les discussions sur les réseaux sociaux, et pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont la jeunesse s’approprie le débat public congolais.
Souhaites-tu maintenant une version carrousel ou une adaptation courte pour les réseaux ?
En savoir plus sur Talents2kin
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
