La star du football, dévastée, révèle sur Instagram que sa famille a été victime de tentatives d’extorsion en RDC, forçant l’organisation des funérailles sur place. Un témoignage poignant qui lève le voile sur des pressions insupportables.
La douleur d’un deuil est une épreuve suffisamment lourde à porter. Mais lorsque celle-ci est aggravée par la malveillance et la cupidité, elle devient insoutenable. C’est le calvaire que vit actuellement Romelu Lukaku. Alors qu’il tentait de faire son deuil après le décès de son père, Roger, survenu le 28 septembre dernier, la star belge d’origine congolaise a été confrontée à un cauchemar administratif et humain. Sur Instagram, dans un message empreint d’une profonde tristesse et d’une colère palpable, il a dénoncé des tentatives d’extorsion qui ont empêché le rapatriement du corps en Europe, contraignant la famille à organiser les obsèques en République Démocratique du Congo.
Le drame familial et l’impossible rapatriement
Dans un long post partagé avec ses millions de followers,Romelu Lukaku, entouré de ses frères, a raconté les semaines de lutte qui ont suivi le décès de leur père. Le plan initial était clair et semblait respecter la dernière volonté du défunt : rapatrier Roger Lukaku en Europe pour des funérailles en terre familière, prévues initialement pour un vendredi. Mais ce qui devait être un dernier hommage paisible s’est transformé en un parcours du combattant kafkaïen.
C’est à Kinshasa, la capitale congolaise, que le processus a déraillé. La famille s’est heurtée à ce que Lukaku décrit sans détour comme des tentatives d’« extorsion ».
« Nous avons eu le sentiment d’être victimes d’extorsion de la part de certaines personnes », a-t-il confié, laissant entendre que des individus, probablement en position d’autorité, ont mis des bâtons dans les roues de la procédure pour en tirer un profit illicite.
« Ça nous brise le cœur » : Une Famille Dévastée
Le ton du joueur de l’AS Roma est lourd d’émotion.On y sent la blessure, la frustration et l’incompréhension face à une situation qui ajoute une couche de traumatisme à leur perte. « Ça nous brise le cœur de ne pas pouvoir mettre notre père en terre [comme prévu]. Mais certaines personnes ne le voulaient pas », écrit-il, pointant du doigt la responsabilité directe de ces actes malveillants dans l’échec du rapatriement.
Cette épreuve a également offert à Lukaku et ses frères un douloureux éclairage sur le passé de leur père. Il ajoute, lucide :
« On comprend maintenant pourquoi notre père préférait nous tenir éloignés de beaucoup de gens… » Cette phrase suggère que Roger Lukaku, qui avait lui-même connu des hauts et bas dans sa vie, était conscient des risques et des complexités liés à son pays d’origine et cherchait à protéger ses enfants.
Un scandale qui résonne au-delà du monde du football
Au-delà du drame familial,cette affaire soulève des questions plus larges sur les pratiques administratives et la corruption qui peuvent entacher des moments de profonde vulnérabilité. Le témoignage public d’une personnalité de l’envergure de Lukaku jette une lumière crue sur des problèmes systémiques qui affectent de nombreuses familles, célèbres ou anonymes, dans leurs démarches transnationales.
La réaction des autorités congolaises est désormais attendue. Cette révélation porte un coup à l’image du pays, d’autant que Lukaku, en tant que figure majeure de la diaspora, représente un pont symbolique entre la Belgique et la RDC.
Un Hommage Entaché, une Blessure Ouverte
Alors que la famille Lukaku s’apprête à dire un dernier adieu à Roger sur la terre congolaise,la blessure est double. Il y a celle, naturelle, de la perte d’un père. Et il y a celle, infligée, de ne pas avoir pu honorer sa mémoire comme ils l’auraient souhaité, dans la dignité et le respect. Le message de Romelu Lukaku se conclut par une touchante prière : « Que Dieu bénisse ton âme papa. » Des mots simples, qui contrastent avec la complexité sordide d’une affaire qui restera comme une tache indélébile sur leur processus de deuil. Cette histoire rappelle tragiquement que, même dans les moments les plus sacrés, l’ombre de la corruption peut planer.
Pop KIDIMBU
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