La ministre du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae Kalama, a choisi la province du Maï-Ndombe pour marquer, le samedi 13 décembre, la clôture nationale de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.
Placée sous le thème « Ensemble, luttons contre les violences numériques faites aux femmes et aux filles », cette édition 2025 a mis en lumière les défis et les risques nouveaux engendrés par la révolution numérique.
À son arrivée à Inongo, la ministre a été accueillie par une foule en liesse, symbole de l’engagement des communautés locales contre les violences faites aux femmes. Accompagnée d’une marche symbolique jusqu’à la résidence officielle du gouvernement provincial, elle a été reçue par le ministre provincial Justin Iyolo, représentant le gouverneur en mission.

Un plaidoyer contre la violence à l’ère digitale
Dans son allocution, Micheline Ombae Kalama a d’abord transmis les salutations du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, ainsi que de l’honorable sénateur Gentiny Ngobila Mbaka, fils du Maï-Ndombe et figure morale de l’Alliance des Congolais Progressistes (ACP).
S’adressant ensuite directement aux habitants, la ministre a insisté sur l’urgence de combattre les violences numériques, phénomène en pleine expansion.
« Avec l’évolution des technologies, de nouvelles formes de violences émergent. Aujourd’hui, un simple téléphone peut devenir une arme pour insulter, humilier, diffuser des images intimes ou porter atteinte à la dignité des femmes et des jeunes filles », a-t-elle dénoncé.

Elle a réaffirmé la ferme volonté du gouvernement de mettre un terme à ces pratiques destructrices, lançant un message clair :
« Nous disons stop aux violences numériques contre la femme et la jeune fille. »
Un appel à la responsabilité collective
Face à la recrudescence du harcèlement en ligne, de la cyberintimidation et de la diffusion non consentie de contenus privés, la ministre a lancé un slogan simple mais percutant à l’attention de tous les internautes :
« Face aux violences numériques faites aux femmes et aux filles : je ne like pas, je ne transfère pas et je signale. »
Ce message vise à encourager une citoyenneté numérique responsable et à briser la chaîne de propagation des contenus violents ou dégradants.
Des perspectives concrètes pour le Maï-Ndombe
Au-delà de la sensibilisation, Micheline Ombae Kalama a annoncé des actions tangibles pour la province. Des partenaires techniques et financiers seront déployés sur le terrain dès les prochains mois, avec pour objectif la mise en œuvre, dès mars 2026, de projets structurants en faveur des femmes et des filles.
Ces initiatives porteront notamment sur la protection des victimes, l’autonomisation économique et la formation aux outils numériques dans un cadre sécurisé.
Une approche inclusive
Toujours à Inongo, la ministre a multiplié les rencontres avec les forces vives de la province, les responsables religieux et une délégation de l’Union sacrée. Ces échanges illustrent la volonté du gouvernement d’adopter une démarche collaborative et inclusive, associant tous les acteurs sociaux dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
Une mobilisation qui dépasse les frontières
Rappelons que la campagne des 16 jours d’activisme est une initiative internationale lancée chaque année le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et qui s’achève le 10 décembre, Journée des droits de l’homme. Le choix du Maï-Ndombe pour la clôture nationale souligne l’importance accordée par les autorités à la lutte contre les violences faites aux femmes dans toutes les provinces de la République Démocratique du Congo.
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