Pendant qu’en République Démocratique du Congo la population se prépare à aller aux élections qui se tiendront dans un mois, le climat politique reste tendu. Après un report de deux ans et plusieurs revendications de l’opposition politique congolaise et certains acteurs de la société civile, plusieurs artistes élèvent leurs voix en faveur de la population pour dénoncer les conditions de vie actuelles.
C’est lors d’un live sur la radio Skyrock le mercredi 31 octobre 2018 que le célèbre artiste rappeur Congolais Maître Gims a fait découvrir en exclusivité à ses fans le remix du morceau Guerilla en collaboration avec deux autres rappeurs dans lequel on entend ce natif de Kinshasa parler pour la toute première fois de la situation politique de son pays natal à travers son art.
Sur un fond sonore dansante, Maître Gims n’a pas hésité de lâcher une pique contre la gouvernance « Un gouvernement qu’on ose pas contredire » pour enchaîner avec « Je vois les enfants de Kinshasa entre la vie, la mort, l’agonie » allusion faite à la situation économique que traverse le pays après une dépréciation historique de la monnaie locale.
Il y a quelques mois encore Maître Gims avait fait objet des plusieurs critiques après la sortie de son album Ceinture noire de la part des communautés de la RDC, les combattants congolais reprochaient à l’artiste Ghandi Djuna d’avoir été indifférent sur ses réponses aux questions concernant la politique de son pays natal lors de ses interviews face la télévision française.
A ces jours, Maître Gims n’est pas le seul artiste musicien résidant à l’étranger qui s’exprime sur la situation de ses compatriotes, dans son dernier album « Polaroid expérience » l’artiste Youssoupha un autre natif de Kinshasa évoque dans plusieurs titres de la situation politique, économique et politique que traverse la RDC.
[Couplet Complet : Maître Gims]
Le temps qu’les gens réalisent, mon bled va tomber dans l’vide
Un peu difficile à dire, enivré par la musique
Enivré par la ‘sique, un gouvernement qu’on ose pas contredire
Attentat, coup d’état sur un coup d’te-tê entre père et fils
Pendant ce temps, dans une ville, ça parle de livres sterling
Je vois les enfants de Kinshasa entre la vie, la mort, l’agonie
L’or, le diamant, le gaz, le coltan, ces produits qui nous détruisent
Les casques bleus, putain, tout c’travail, je n’en vois toujours pas les fruits
Tu m’diras certainement qu’c’est la vie, ces aléas
On s’égare tout doucement, on devient des aliens
Tu m’diras certainement qu’c’est la vie, ces aléas
On s’égare tout doucement, on devient des aliens
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