Dans l’attente de BEYAH, son prochain album, le rappeur congolais Damso a offert à ses fans un avant-goût à travers un EP intitulé J’ai menti. Invité dans le nouveau format de Booska-p (Cover Digitale) , il s’est livré à une analyse profonde de son projet, révélant des facettes intimes de son processus créatif.
1. « J’ai menti » : une expression de liberté artistique
Avec J’ai menti, Damso prouve une fois de plus qu’il est un artiste à part, capable de briser les barrières musicales sans perdre son essence. En explorant divers genres, il offre une œuvre audacieuse et cohérente, à la croisée de plusieurs influences. Ce mélange, loin de se soumettre aux attentes du public ou des critiques, est une véritable déclaration de sa liberté artistique.
« Je pense que la distance que j’ai prise avec le regard des autres a nourri l’âme et l’état d’esprit libre de cette œuvre. Pour moi, elle est à la fois audacieuse et expérimentale. Chaque morceau reflète la sérénité que j’ai retrouvée durant cette période. »
Ce projet est le reflet d’un artiste en paix avec lui-même, prêt à repousser les limites de sa créativité.
2. Une connexion privilégiée avec son public
Durant une période de retrait des réseaux sociaux et des lieux publics, Damso s’est recentré sur lui-même et sur ses objectifs. Ce recul a permis la naissance de J’ai menti, un projet qui marque son désir de renouer avec son public.
Pour Damso, chaque fan, chaque mélomane est avant tout un être humain avec qui il souhaite échanger directement. Ces interactions humaines, souvent profondes et authentiques, l’ont libéré de la pression liée à la célébrité.
« Je vois des humains avec qui j’échange, et ces discussions m’ont permis de me recentrer, de retrouver ma place en tant qu’artiste et surtout en tant qu’être humain. »
Cette approche sincère se ressent dans l’EP, où Damso place son public au cœur de sa création.
3. Un engagement constant pour des causes universelles
Né au Congo et profondément attaché à ses racines, Damso aborde régulièrement des sujets comme le racisme, le néocolonialisme et les injustices sociales dans son œuvre. Ces thématiques, qui résonnent avec son identité, s’imposent naturellement lorsqu’il entre en studio.
« Lorsque je suis en studio, c’est toute ma personne et ma conscience qui s’expriment. J’essaie toujours d’être le plus authentique possible. »
Bien qu’il reconnaisse que ces luttes restent un combat de longue haleine, Damso ne relâche pas ses efforts. Ses initiatives, notamment au Congo, témoignent de son désir de contribuer au changement, même à petite échelle.
« Mes efforts peuvent sembler insuffisants face à l’ampleur des défis, mais chaque action compte. »
Avec J’ai menti, Damso transcende la musique pour livrer une œuvre qui allie introspection, engagement et authenticité. Cet EP est bien plus qu’un simple prélude à BEYAH : il est un manifeste de son évolution personnelle et artistique.