Dans le cadre de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, la ministre du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae Kalama, a reçu une délégation de créateurs de contenus congolais engagés sur TikTok et d’autres réseaux sociaux.
Cette rencontre marque une étape importante dans la mobilisation des acteurs numériques contre le cyberharcèlement et les violences en ligne ciblant les femmes et les filles.
Une alliance stratégique pour un espace numérique plus sûr
Conduite par Dady Michel, la délégation comprenait des influenceurs de premier plan tels que Jemima Kokonzoni, Chimène Mengi, Aaron Smith Mavambu ainsi que Cassation de la presse. L’objectif de cette audience était de renforcer la collaboration entre les pouvoirs publics et les acteurs influents des réseaux sociaux dans la lutte contre les violences numériques.
Cette initiative s’inscrit dans le thème retenu cette année par la République Démocratique du Congo :
« Ensemble, luttons contre les violences numériques faites aux femmes et aux filles ».
Un choix thématique qui reflète la montée inquiétante de contenus dégradants, d’atteintes à l’intimité et d’actes de cyberharcèlement visant spécifiquement les femmes sur les plateformes numériques.

La Fédération des Tiktokeurs de la RDC passe à l’action
Face à cette problématique grandissante, la Fédération des Tiktokeurs de la RDC a décidé de prendre des mesures concrètes.
« Nous avons constaté une recrudescence de violences numériques sur TikTok. Il nous fallait l’appui institutionnel pour amplifier la sensibilisation et rappeler les obligations prévues par le Code du numérique », a expliqué Dady Michel, à l’issue de l’audience avec la ministre Ombae.
Cette collaboration aboutira à l’organisation d’une conférence le lundi 8 décembre réunissant des créateurs de contenus de TikTok et Facebook. L’événement portera sur la prévention des violences en ligne, la formation des influenceurs et la diffusion des bonnes pratiques prévues par la législation en vigueur.

Un engagement ferme avec des conséquences concrètes
La Fédération a annoncé des mesures dissuasives contre les récidivistes :
« Les récidivistes dans la propagation de contenus préjudiciables seront signalés, recadrés et exposés à des sanctions prévues par la loi », a précisé Dady Michel. Cette approche combine ainsi sensibilisation, éducation et application des dispositions légales.
La ministre Micheline Ombae a salué cette démarche proactive :
« La mobilisation des influenceurs est essentielle pour atteindre les jeunes et transformer les mentalités. Votre engagement à faire du numérique un espace respectueux pour toutes les citoyennes est un atout précieux pour notre campagne. »

Une campagne qui se poursuit jusqu’au 10 décembre
Lancée le 25 novembre, la campagne des 16 jours d’activisme se poursuivra jusqu’au 10 décembre 2025, avec une série d’actions destinées à rappeler que l’espace numérique doit demeurer un lieu sûr, inclusif et respectueux pour toutes et pour tous.

Cette alliance entre le Ministère du Genre, Famille et Enfant et les influenceurs congolais représente une approche innovante dans la lutte contre les violences basées sur le genre, adaptée aux défis du XXIe siècle où le numérique occupe une place centrale dans les interactions sociales.
À propos des 16 jours d’activisme : Campagne internationale annuelle qui débute le 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) et se termine le 10 décembre (Journée des droits de l’homme), visant à prévenir et éliminer les violences faites aux femmes et aux filles.
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