Une onde de choc a traversé la communauté chrétienne congolaise ce dimanche 13 avril 2025. Claude Kabundi Walesa, évangéliste et fondateur du Centre de Réveil Spirituel à Kinshasa, a publiquement banni un homme se revendiquant pasteur et collaborateur de son ministère. La raison ? Une vidéo virale l’accusant d’avoir engrossé une prophétesse membre de l’église. Si certains saluent cette décision comme un acte de purification, d’autres dénoncent une justice expéditive qui ignore la présomption d’innocence.
Un coup d’éclat théâtral ou une nécessaire purge ?
Dans une scène filmée et partagée massivement sur les réseaux sociaux, Kabundi Walesa, connu pour son intransigeance en matière de moralité sexuelle , a tonné :
« On te chasse de l’église. Je ne veux plus que tu parles en mon nom ». Une déclaration qui rappelle sa philosophie de la « sacralisation de l’acte sexuel », qu’il considère comme un pilier de la sanctification .
Pourtant, cette exclusion spectaculaire soulève des questions : Kabundi Walesa, souvent critiqué pour ses miracles controversés (comme la guérison supposée du VIH ), impose-t-il une rigueur morale qu’il n’applique pas à ses propres révélations spirituelles ? la question reste pendante…
Entre louanges et hypocrisie : les fidèles divisés
Les partisans de l’évangéliste voient dans cet acte un rappel nécessaire à l’ordre dans un pays où les scandales sexuels impliquant des pasteurs sont légion.
« Il montre que la maison de Dieu n’est pas un marché aux péchés », s’exclame un fidèle sous une publication relayant l’incident.
Mais les détracteurs pointent une contradiction majeure : comment un homme qui se présente comme « l’instrument de Jésus-Christ » peut-il juger sans procès, alors que lui-même fut accusé par ses pairs de pratiquer « des miracles au nom de Satan » ?
La prophétesse silencieuse : une victime ou une complice ?
L’absence de témoignage public de la femme concernée alimente les spéculations. Est-elle réellement enceinte ? A-t-elle été contrainte à cette relation ? Les réseaux sociaux s’enflamment, certains évoquant un possible chantage, d’autres un piège pour discréditer Kabundi Walesa, déjà haï par une frange du clergé pour sa générosité « déstabilisatrice » .
Quand le spirituel rencontre le médiatique
Cet épisode révèle les tensions entre transparence et moralisme dans les églises de réveil. Kabundi Walesa, en mêlant expulsion publique et viralité numérique, joue-t-il les justiciers ou les influenceurs ? Une chose est sûre : l’affaire rappelle que dans la République Démocratique du Congo, où le religieux et le politique s’entremêlent , les autels sont aussi des arènes médiatiques.
✍️ Pop KIDIMBU
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