Le suspense demeure. Pour la deuxième fois depuis le début du conclave, la fumée noire s’est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine jeudi matin, signe que les cardinaux n’ont toujours pas trouvé d’accord sur le nom du successeur de Saint-Pierre. Après un premier tour infructueux mercredi soir, les 120 électeurs ont de nouveau échoué à réunir la majorité des deux tiers nécessaire pour désigner le 267e pape de l’Église catholique.
Un processus qui pourrait s’étendre
Les conclaves modernes sont rarement expéditifs. En 2005, Joseph Ratzinger (Benoît XVI) avait été élu au quatrième tour, tandis qu’en 2013, cinq scrutins avaient été nécessaires pour porter Jorge Mario Bergoglio (François) sur le trône de Pierre. Cette fois encore, les observateurs s’attendent à des négociations serrées entre les différents courants du Sacré Collège.
Les cardinaux ont repris les votes ce jeudi avec quatre tours prévus : deux le matin et deux l’après-midi. Si aucun consensus n’émerge d’ici ce soir, le processus se prolongera dans les jours suivants, avec jusqu’à quatre scrutins quotidiens.
Une attente tendue place Saint-Pierre
Place Saint-Pierre, des milliers de fidèles et de curieux scrutent la cheminée dans l’espoir d’apercevoir la fameuse fumata bianca, le signal tant attendu de l’élection d’un nouveau souverain pontife. Mercredi soir, la première fumée noire avait tardé à apparaître, suscitant un bref moment de flottement avant que la déception ne l’emporte.
Les experts s’accordent à dire que les premiers tours servent souvent à tester les forces en présence et que les véritables tractations commencent après plusieurs échecs. Les noms de plusieurs papabili (favoris) circulent, mais aucun ne semble pour l’instant en mesure de rassembler suffisamment de voix.
Prochaines étapes
D’ici la fin de la journée, deux autres fumées pourraient s’échapper de la Sixtine : une vers midi et une autre en début de soirée. Si la tradition veut qu’un pape soit souvent élu en moins de trois jours, certains conclaves historiques ont duré bien plus longtemps…
Les regards du monde catholique restent braqués sur Rome, où l’Église s’apprête à tourner une nouvelle page de son histoire.
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