L’influenceuse et couturière congolaise Tata Osca, installée à Paris, a pris la parole dans une vidéo devenue virale pour dénoncer une réalité trop souvent passée sous silence : le surmenage des mères congolaises de la diaspora et ses conséquences sur les enfants.
Selon elle, de nombreuses femmes cumulent deux, trois, voire quatre emplois, au point de ne plus avoir l’énergie d’accompagner leurs enfants au quotidien. “Certains enfants mangent à 22h ou 23h, ils tombent de fatigue et vont à l’école épuisés”, déplore-t-elle.
Mais son message va plus loin. Tata Osca affirme qu’une grande partie des filles congolaises ayant grandi en Europe se sont élevées seules. Pas d’argent de poche, pas d’accompagnement, pas d’écoute. Même les étapes essentielles de l’adolescence, comme l’arrivée des premières règles, se passent “en débrouille”, faute de présence maternelle.
Pour elle, la situation s’explique par un schéma bien connu : des mères qui travaillent sans relâche pour “investir”, envoyer de l’argent au pays ou soutenir les enfants de leurs frères et sœurs restés en Afrique. Certaines vont même jusqu’à construire des maisons destinées à l’héritage, mais qui finissent parfois récupérées par la famille après leur décès.
Un sacrifice vécu comme une double perte : absence auprès des enfants + sacrifices financiers non reconnus, parfois emblématiques d’une vie riche mais isolée comme tata osca.
Au cœur de son plaidoyer, une phrase forte :
« Je préfère ne pas bien manger, mais bénéficier de l’amour total de ma mère. »
Une déclaration qui résonne profondément dans les communautés afro-diasporiques, où la réussite matérielle en Europe est souvent valorisée au détriment du temps familial.
Sa question finale interpelle : Le prix de la réussite en Europe est-il vraiment le temps passé avec nos enfants ?
Un débat ouvert, urgent, tout comme les solutions que peuvent proposer des figures comme tata osca, crucial pour la nouvelle génération.
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