BELIEVE, EMPIRE, SPOTIFY, AMAZON MUSIC ET D’AUTRES S’ASSOCIENT POUR FORMER UN GROUPE DE TRAVAIL MONDIAL VISANT À ÉRADIQUER LA FRAUDE EN MATIÈRE DE STREAMING
La lutte contre la fraude en matière de streaming devient un objectif clé pour l’industrie musicale.
En janvier, nous avons fait état d’une étude française récente montrant que jusqu’à 3 % des flux musicaux sur des services tels que Spotify sont connus pour être frauduleux.
Comme l’a déjà fait remarquer MBW, ce chiffre ne représente que les « faux flux » que les services peuvent effectivement détecter, il n’inclut pas ceux qu’ils ne trouvent pas.
La semaine dernière, le service de streaming musical Deezer, né en France, a défini une stratégie pour lutter contre les activités de streaming frauduleuses sur sa plateforme.
Aujourd’hui, un certain nombre d’autres entreprises musicales, allant des distributeurs à d’autres plateformes de streaming comme Spotify et Amazon Music, se sont réunies dans ce qu’elles appellent « une alliance sans précédent » pour former « Music Fights Fraud », décrit comme un groupe de travail mondial « visant à éradiquer la fraude en matière de streaming ».
Parmi les membres fondateurs figurent les sociétés musicales CD Baby et sa société mère Downtown, TuneCore et sa société mère Believe, DistroKid, UnitedMasters, Symphonic, EMPIRE et Vydia, ainsi que les fournisseurs de services numériques Spotify et Amazon Music.
Selon le communiqué de presse annonçant la nouvelle initiative, « Music Fights Fraud » représente « la première fois que tous les secteurs de l’industrie musicale s’unissent pour lutter contre la fraude dans le domaine de la diffusion de musique en continu ».
Music Fights Fraud se concentre sur la fraude et la manipulation du streaming dans les services de streaming numériques.
Le groupe d’entreprises déclare qu’il « s’efforcera de faire en sorte que le marché mondial de la diffusion de musique en continu soit équitable et que tous les membres contribuent activement aux solutions visant à équilibrer l’équité de ses opérations ».
Les objectifs de Music Fights Fraud sont « la détection, la prévention, l’atténuation et l’application de mesures anti-fraude, afin de se rapprocher d’une industrie où la fraude n’a pas sa place ».
Les membres de l’alliance Music Fights Fraud affirment qu’ils assureront « une plus grande collaboration entre les plateformes et un meilleur partage des données » en coordination avec une tierce partie, la National Cyber-Forensics and Training Alliance (NCFTA), un partenariat à but non lucratif entre des organisations privées, le gouvernement et le monde universitaire.
La NCFTA déclare que sa mission « est de fournir un environnement neutre et fiable permettant une collaboration multipartite afin d’identifier, d’atténuer et de perturber la cybercriminalité ».
En outre, selon l’annonce, chacune des entreprises participantes affirme avoir « institué des mesures internes pour lutter contre la fraude ».
La déclaration ajoute : « Il a été estimé qu’à l’échelle de l’industrie, l’abus de streaming pourrait représenter des centaines de millions de dollars perdus chaque année.
L’abus de streaming, qui englobe les bots, les fermes à clics et les imposteurs, affecte tous les artistes, qu’ils soient autodiffusés ou signés par des labels. Il affecte l’industrie de la musique en diluant le pool de redevances, en réduisant les revenus des flux légitimes et en ralentissant le processus d’approbation et de diffusion pour les créateurs ».