Lors de son passage dans l’émission « Parcours » sur Top Congo FM, animée par Thierry Kambundi, Ferre Gola a une nouvelle fois captivé l’audience, non pas par des notes aiguës ou des riffs de guitare, mais par la sincérité brute de ses confessions. Sans fard, sans orgueil, et avec une pointe d’autodérision, l’artiste congolais a dévoilé les cicatrices et les triomphes d’un parcours qui force le respect.
L’école de la vie : Un parcours semé d’épreuves et d’embûches
« Faute de moyens financiers, j’ai arrêté mes études en 4ème année des humanités pour me consacrer à la musique. »
Cette phrase, prononcée sans amertume, résume à elle seule le début d’un combat que beaucoup de jeunes Congolais connaissent trop bien. Né dans un quartier modeste de Kinshasa, Ferre Gola a dû affronter très tôt la précarité, un frein brutal à ses rêves scolaires. Pourtant, loin de se victimiser, il décrit cette rupture comme un tournant décisif :
« La rue m’a appris ce que les livres ne pouvaient pas m’enseigner. La musique est devenue mon refuge, puis mon arme. »
La musique comme salvation
Abandonner l’école n’a pas signifié renoncer à l’ambition. Bien au contraire. Ferre Gola a transformé chaque obstacle en marchepied. Avec une détermination sans faille, il a travaillé sa voix dans des cabarets, enchaîné les concerts locaux dans différents orchestres et perfectionné son art jusqu’à s’imposer comme un pilier de la rumba congolaise moderne. Son secret ? « Croire en soi, même quand personne ne vous tend le micro. »
Humilité et reconnaissance : un artiste sans masque
Ce qui a marqué les esprits durant cet entretien, c’est l’absence totale de façade. Ferre Gola a parlé avec son cœur, reconnaissant ses erreurs passées sans chercher à les minimiser.
« J’ai trébuché, j’ai parfois blessé des proches. Mais chaque chute m’a appris à me relever avec plus d’humanité », a-t-il confessé, les yeux emplis d’une émotion contagieuse. Loin des egos surdimensionnés, il a rendu hommage à ses mentors, ses fans, et même à ses détracteurs : « Sans eux, je ne serais pas Ferre Gola. »
Quand on sait d’où on vient…
L’artiste a insisté sur l’importance de rester ancré dans ses racines. « Quand on sait d’où on vient, on garde les pieds sur terre, même quand la gloire monte à la tête. » Un mantra qu’il adresse particulièrement à la jeunesse congolaise, souvent tentée par les mirages de l’exil ou du découragement. Pour lui, réussir n’est pas synonyme d’oublier son quartier ou ses débuts : « Ma fierté, c’est de chanter pour ceux qui se reconnaissent dans mon histoire. »
Par ailleurs, Ferre Gola n’est pas juste une star, il est un symbole de résilience.Son interview sur Top Congo FM a rappelé que derrière les trophées et les succès, il reste un homme qui porte ses cicatrices avec dignité.
✍️ Pop KIDIMBU
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