Dans une vidéo récemment devenue virale sur les réseaux sociaux, le pasteur et chantre Mike Kalambay a fait des déclarations qui ont provoqué un débat enflammé sur la nature de son prochain concert au Stade des Martyrs de Kinshasa.
Ce concert, présenté initialement comme un événement destiné à louer et adorer Dieu, a rapidement pris une tournure inattendue.
Un concert ou un défi ?
Alors que l’événement devait être une célébration spirituelle, Mike Kalambay a plutôt choisi de le transformer en défi, à l’instar des concerts d’autres artistes ayant foulé la scène des Martyrs.
« Mon concert dépassera ceux qui m’ont précédé », a-t-il proclamé avec fierté, laissant sous-entendre que son confrère Moïse Mbiye, qui a récemment donné un concert dans le même stade, serait au centre de sa provocation.
Selon Kalambay, son événement serait une compétition, un challenge pour établir une supériorité en termes d’affluence et de spectacle.
Cette tournure atypique pour un pasteur soulève des questions sur l’authenticité de sa mission en tant que servant de Dieu. Est-il vraiment là pour louer Dieu, ou utilise-t-il plutôt la plateforme de la musique chrétienne pour se mesurer à ses pairs dans le domaine du gospel ?
L’Influence de la musique populaire!
En outre, Mike Kalambay a également mentionné des artistes emblématiques de la musique populaire congolaise, tels que Fally Ipupa, Koffi Olomide et Werrason, en déclarant que leur notoriété pourrait finalement l’aider à remplir le stade. Parce que Werrasson est parmi ceux qui ont rempli ce stade.
Cette stratégie de s’associer à des figures du monde profane pour attirer un public soulève des interrogations éthiques. Est-ce là la voie à suivre pour un artiste chrétien ? Peut-on véritablement légitimer l’utilisation de la renommée d’artistes profanes dans un contexte qui est censé être consacré à la louange ?
Une réaction en chaîne !
La polémique n’a pas tardé à enflammer les réseaux sociaux. Des chrétiens, des musiciens, et des leaders d’opinion ont exprimé des opinions mitigées.
Certains estiment que le pasteur s’éloigne de l’esprit du gospel, qui prône la pureté et la dévotion.
D’autres voient une opportunité pour Kalambay de raviver l’intérêt pour la musique chrétienne en sortant des sentiers battus, même si cela implique d’imiter des éléments de la culture populaire.
L’Identité de la musique chrétienne en Jeu !
Ce débat met en lumière une question plus large : quelle direction la musique chrétienne doit-elle prendre ?
Devrait-elle s’inspirer des tendances populaires, ou devrait-elle rester fidèle à ses valeurs et à sa mission première ? Mike Kalambay a peut-être mis le doigt sur une réalité importante : la musique chrétienne doit renouveler son approche pour toucher un public plus large, mais à quel prix ?
Alors que le concert se profile à l’horizon, les fidèles et les amateurs de musique seront attentifs à l’attitude de Mike Kalambay et à la conduite de son événement. En choisissant de se frotter aux artistes de la musique profane tout en clamant son attachement à Dieu, Mike Kalambay navigue en eaux troubles.
Son discours controversé pourrait bien redéfinir les attentes vis-à-vis des artistes chrétiens et la nature même de leurs performances.
Reste à savoir si cette stratégie lui apportera succès et reconnaissance ou si elle soulèvera davantage de critiques sur son intégrité en tant que pasteur et artiste gospel.
✍ Pop KIDIMBU