Un vent de polémique souffle autour du concert “Solidarité Congo, soutien aux enfants victimes du conflit à l’est du Congo”, prévu pour le 7 avril 2025 à Paris. La Communauté Rwandaise de France (CRF) a adressé une lettre officielle à la mairie de Paris, sollicitant le report de cet événement en raison de sa coïncidence avec la journée de commémoration du génocide contre les Tutsi.
Un événement à la date jugée inappropriée
Dans la correspondance datée du 7 mars 2025, le président de la CRF, Christophe Renzaho, exprime sa consternation face au choix de cette date, qui correspond à une journée dédiée à la mémoire des victimes du génocide des Tutsi. Cette commémoration s’inscrit dans le cadre du Décret n° 2019-435 du 13 mai 2019, aligné sur la résolution 69/323 de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
La CRF souligne que la tenue d’un tel événement festif à cette date risque de heurter la mémoire des victimes et de leurs familles.
Controverse autour de la participation de GIMS
La polémique est également alimentée par la participation de l’artiste GIMS, tête d’affiche du concert. La CRF reproche au chanteur des propos tenus dans un documentaire sur Netflix, où il aurait, selon eux, tenu des propos interprétés comme “incitant à la haine contre les Tutsi”. Dans cette production, l’artiste aurait déclaré :
“Ce n’est pas avec un jus d’orange qu’on arrête la haine d’un Tutsi.”
Ces propos, perçus comme offensants par la communauté rwandaise, renforcent l’appel au report du concert, afin d’éviter que l’événement soit vu comme une provocation.
Appel à la mairie de Paris
Dans sa lettre, la CRF rappelle les mises en garde de la Conseillère Spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, soulignant le risque que de tels discours alimentent la haine et la discrimination. L’association appelle ainsi la mairie à intervenir pour reporter le concert à une autre date.
Préserver la mémoire et éviter les troubles
Pour la CRF, ce report permettrait d’éviter un trouble à l’ordre public et d’assurer le respect de la mémoire des victimes. Ils estiment que cette mesure serait un signe de solidarité envers la communauté rwandaise et les victimes du génocide.
Une décision attendue
La mairie de Paris n’a pas encore réagi officiellement à cette demande. Cependant, le débat autour de la tenue de ce concert à une date si symbolique continue de susciter de vives réactions.
L’avenir dira si les organisateurs du concert et les autorités municipales choisiront de répondre à cet appel au respect de la mémoire collective.
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