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CHRONIQUE : LE MABANGA, UN MODÈLE À ENCADRER POUR UNE INDUSTRIE SAINE

Dans l’ombre des projecteurs et des rythmes effrénés de la musique congolaise, un phénomène atypique et puissant règne : le Mabanga.
Une forme de dédicace tarifée, devenue au fil du temps un pilier officieux de l’économie musicale en RDC. Si autrefois ce n’était qu’un clin d’œil aux mécènes ou fans influents, aujourd’hui le Mabanga est une industrie parallèle.

Le Mabanga, une économie alternative

Dans un pays où la monétisation des plateformes numériques est encore inaccessible à la majorité et où le système de droits d’auteur reste embryonnaire, le Mabanga représente une stratégie de survie autant qu’un levier économique.

Des artistes annoncent avoir perçu jusqu’à 100 000 dollars pour une seule dédicace, parfois dans une chanson déjà truffée de noms. Un album de 20 titres devient alors une mine d’or potentielle, rentabilisée bien avant même sa sortie.

Quand l’artiste se régale, le producteur trinque

Mais derrière cette stratégie lucrative se cache une zone grise. Le deal est souvent scellé entre l’artiste et le mécène, sans passer par le producteur ou la maison de production. Résultat : le producteur, qui a pourtant financé l’album, ne touche rien sur ces revenus, alors que l’artiste, lui, encaisse en amont.

Le Mabanga devient ainsi une source de frustration, voire de rupture, dans les relations artiste-producteur. Pire, certains artistes finissent par prioriser ces deals au détriment de la qualité et de la promotion des œuvres.

Des projets vides, des promesses pleines

Puisque les projets sont souvent rentabilisés en avance, certains artistes ne prennent plus la peine de les défendre. Le clip est payé par le mécène, la promo aussi parfois. Le reste ? Un projet déposé sur YouTube comme un reçu de paiement.

Le public, lui, consomme des projets peu portés, peu défendus, sans storytelling ni engagement, pendant que l’industrie s’appauvrit en structuration.

Faut-il encadrer le Mabanga ?

La question n’est pas de condamner, mais de réfléchir à une meilleure organisation. Le Mabanga, s’il est bien encadré, peut devenir une source de revenus transparente et équitable, bénéfique pour tous les acteurs : artistes, producteurs, éditeurs, réalisateurs…

  • Peut-on intégrer les mabangas dans les contrats de production ?
  • ⁠Doit-on créer un système de déclaration ?
  • ⁠Un partage des revenus est-il envisageable, comme pour les droits d’auteur ?

Le Mabanga est une richesse culturelle et économique, mais qui, sans cadre, affaiblit la chaîne de valeur musicale.
Il est temps de le professionnaliser, de l’intégrer aux modèles contractuels, pour que tous les contributeurs soient justement rémunérés.


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