Lors d’un point presse conjoint avec Marc Ekila, ministre de la Formation professionnelle, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a tenu à apporter des éclaircissements sur les récentes polémiques liées à l’organisation d’un concert caritatif en soutien aux victimes des exactions commises par le groupe armé AFC/M23/RDF.
Le porte-parole du gouvernement a rappelé avec nuance la position de la RDC :
« Nous partageons naturellement une empathie avec le peuple rwandais, lui-même marqué par les traumatismes du génocide. Mais cette compassion ne doit pas occulter notre devoir de solidarité envers nos propres concitoyens touchés par la violence. » Un plaidoyer pour une solidarité équitable, refusant toute instrumentalisation politique de l’humanitaire.
Un concert citoyen, pas un terrain de jeu politique
Réagissant aux tentatives de déstabilisation entourant l’événement, Muyaya a insisté sur le caractère apolitique de l’initiative : « Ce rendez-vous dépasse les clivages partisans. Comment imaginer que des autorités, françaises ou autres, s’opposeraient à une mobilisation artistique pour des victimes ? »
Concernant la demande d’annulation formulée par la Mairie, le gouvernement y voit moins un problème de calendrier qu’une manœuvre rwandaise : « La date choisie n’a rien de provocateur. C’est Kigali qui, en soufflant sur les braises, transforme une coïncidence en prétexte. »
La culture, rempart contre la division
Pour le porte-parole, l’essentiel réside dans le symbolisme de l’événement : « L’important, c’est ce souffle d’unité porté par nos artistes. Leur engagement montre au monde notre résilience face à l’adversité. » Une vision partagée par Marc Ekila, pour qui ce rassemblement culturel offre « un moment rare de grâce collective au service d’une juste cause ».
En outre, Patrick Muyaya a insisté sur le pouvoir que la culture peut avoir pour rassembler les gens autour d’une cause commune. « C’est un moment important pour les Congolais de se retrouver et de se rassembler autour d’une cause noble », a-t-il conclu.
Alors que les tensions diplomatiques persistent, ce concert pourrait bien devenir bien plus qu’un spectacle : une démonstration pacifique de la détermination congolaise à écrire son histoire sans ingérence.
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