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Deplick Pomba sur l’affaire « main noire » : « Ce sont les tintins qui se victimisent, il n’y a aucune main noire dans la musique congolaise »

Deplick Pomba

 

L’affaire de la « main noire » et autres enjeux controversés tels que les refus de visas et les annulations de concerts soulèvent actuellement de vives discussions au sein de la musique congolaise. Plusieurs artistes, lorsqu’ils rencontrent des difficultés dans leurs projets, pointent du doigt une mystérieuse « main noire », qu’ils accusent d’ériger des barrières pour les empêcher d’avancer.

L’artiste Fabregas, récemment, en a fait les frais en se voyant refuser des visas pour son orchestre, le contraignant à jouer avec un groupe formé en Europe lors de son concert au Casino de Paris.
Cette situation a relancé les débats autour de cette notion de « main noire », mais Deplick Pomba, l’ancien membre de Wenge Maison Mère, rejette catégoriquement cette théorie.

Lors d’une émission diffusée sur YouTube, il a laissé éclater son indignation :

« Pour moi, je pense que ce sont les tintins qui se victimisent. Il n’y a aucune main noire dans la musique congolaise. À un moment donné, nous, Congolais, devons grandir et arrêter de faire des comédies partout ».

Il poursuit ses réflexions en soulignant la complexité des processus administratifs liés aux visas.

« Est-ce que vous savez que l’ambassade est un pays dans un pays ? Donc, cette main noire serait devenue le président de la France ? Arrêtez avec ces bêtises ! Si on me refuse un visa, je dirai que l’ambassade ne me l’a pas donné, c’est tout. Cette histoire de main noire ne me regarde pas et je ne la connais pas non plus. »

Pour Deplick Pomba, il est anormal que dans un pays comme le Congo, autant d’importance soit donnée à un simple visa. « Nous sommes peut-être le seul pays au monde à faire autant la promotion d’un visa. Il y a des gens qui se sacrifient, qui vendent des parcelles familiales ou même qui mettent en danger leurs proches pour en obtenir. C’est aberrant. L’octroi ou le refus d’un visa dépend de l’administration européenne », ajoute-t-il.

Quant à l’idée qu’il existe un artiste derrière toutes ces « magouilles », Deplick considère cela comme un super pouvoir infondé attribué à des individus qui n’en ont pas.

« Croire que cette main noire est un artiste congolais c’est lui donner une importance qu’il n’a pas. Si on réfléchit bien, cette main noire aurait seulement le pouvoir de refuser des visas? Pourquoi ne refuse-t-elle pas aussi les documents à d’autres personnes qu’elle n’aime pas en France ? Je le répète : il n’y a pas de main noire. Soumettez vos documents en bonne et due forme et dans les délais, et arrêtez avec vos distractions », conclut-il.

Cet échange met en lumière les frustrations et les perceptions divergentes au sein du milieu musical congolais, tout en appelant à une prise de conscience collective sur la réalité des démarches administratives.

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