Dans un monde où les athlètes sont souvent perçus comme de simples acteurs du sport, le récent message de Dodi Lukebakio, footballeur d’origine congolaise évoluant en Belgique, nous rappelle que le sport peut également être une plateforme pour l’expression de valeurs humaines profondes.
En adressant une lettre émue à son pays d’origine via les réseaux sociaux , Lukebakio a eu le courage de partager son parcours personnel, ses luttes intérieures et son désir sincère de contribuer au bien-être de son pays natal.
Né et élevé en Belgique, Dodi nous révèle ce qui est souvent le vécu des binationaux : la dualité d’identité. Il se distingue comme un exemple vivant de ce que cela veut dire être ancré dans deux cultures tout en portant le poids d’une responsabilité envers l’une d’elles.
À 19 ans, ses erreurs de jeunesse l’ont éloigné des siens, laissant un sentiment de déception chez ceux qui l’avaient vu comme un espoir et un futur ambassadeur de la culture congolaise. Cependant, il montre que la croissance personnelle passe par la réflexion, les excuses et, surtout, l’action.
Le fait qu’il se soit rendu plusieurs fois au Congo et ait cherché à comprendre la douleur et les luttes que son peuple endure est révélateur de son engagement. Ses visites, notamment à des hôpitaux et orphelinats, ont été des moments de révélation, qui l’ont poussé à ne pas rester indifférent.
En choisissant de s’impliquer dans l’orphelinat « Le Cris de l’orphelin du Congo », il démontre que des actions concrètes peuvent faire une différence.
Dans sa lettre, Dodi Lukebakio évoque des valeurs universelles de solidarité et d’amour pour son prochain, rappelant à chacun d’entre nous que peu importe notre origine ou notre parcours, nous avons tous le pouvoir d’agir pour un avenir meilleur.
Son appel à l’unité trouve particulièrement écho dans le contexte actuel, alors que le monde fait face à des crises sanitaires, économiques et sociales. C’est un appel qui devrait inspirer non seulement son entourage, mais aussi chaque individu à redécouvrir son rôle au sein de sa communauté.
Enfin, la sincérité et la vulnérabilité de Lukebakio tracent un chemin d’espoir. Son désir d’atteindre la rédemption et de réparer les liens avec son pays d’origine est non seulement admirable, mais il montre aussi que chacun d’entre nous a la capacité d’apprendre de son passé et de contribuer, à sa manière, à un futur meilleur.
Dans un sport où l’égoïsme peut parfois l’emporter, le message de Dodi Lukebakio mérite d’être salué comme un exemple à suivre.
« Aimer son prochain », comme il le cite, doit être notre mantra collectif. Dans les battements de chaque match et dans la vie de chaque jour, nous avons l’opportunité de construire des ponts et d’apporter de l’espoir là où c’est nécessaire. Que nous prenions tous cette leçon à cœur.
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