Si les résultats sont là, le jeu des Léopards laisse perplexe : un collectif en panne, une attaque fantôme, et des talents gaspillés.
Les Léopards de la République Démocratique du Congo (RDC) ont récemment enregistré deux victoires lors de leurs matchs qualificatifs, s’imposant 1-0 à domicile et 2-0 en déplacement face aux Mourabitounes de la Mauritanie. Cependant, ces résultats positifs cachent une réalité plus préoccupante sur le terrain. La performance de l’équipe suscite des interrogations, notamment en ce qui concerne la cohésion de l’équipe et l’efficacité de l’animation offensive.
Lors de la confrontation à Kinshasa, notamment contre le Soudan du Sud, le constat était troublant. Les attaquants, tels que Simon Banza, semblaient livrés à eux-mêmes, errant sur le terrain sans être véritablement alimentés. Les milieux de terrain peinent à créer des occasions, et les avant-centres souffrent d’un manque de soutien et de passes décisives. Cet isolement sur le terrain nuit à la dynamique d’attaque des Léopards, qui paraissent souvent en décalage avec les aspirations du public et des observateurs.
L’absence de cohésion est palpable. Les joueurs semblent se chercher, et les échanges sur le terrain paraissent maladroits et hésitants. Les tâtonnements dans le jeu sont trop fréquents, et chaque attaque s’accompagne d’un sentiment d’improvisation. Cela ne peut plus durer si l’équipe veut réellement prétendre à un niveau supérieur sur la scène internationale.
Il est d’autant plus frustrant de constater que sur le banc, des talents indiscutables attendent leur chance. Parmi eux, Ngalayel Mukau, qui brille dans le championnat d’élite français et s’est même illustré en Ligue des champions, reste inexplicablement laissé de côté par l’entraîneur Sébastien Desabre. Son potentiel et sa capacité à dynamiser le jeu pourraient apporter cette touche créative tant attendue à une équipe qui semble, pour l’heure, en panne d’inspiration.
Les Léopards doivent impérativement réévaluer leur approche. L’équilibre entre défense et attaque est essentiel et nécessite une réorganisation. Une utilisation judicieuse des talents disponibles, comme celui de Mukau, pourrait permettre de redynamiser l’équipe et d’apporter la profondeur, la créativité et la précision nécessaires dans les derniers mètres.
Alors que le parcours qualificatif se poursuit, il est impératif que le staff technique prenne conscience des lacunes révélées par ces deux derniers matchs. Les victoires sont importantes, certes, mais l’équipe doit également se projeter vers un jeu collectif plus fluide et cohérent pour aborder les futures échéances avec confiance. Les Léopards de la RDC ont le potentiel pour briller, mais il leur faut rapidement trouver l’alchimie qui les élèvera au rang escompté, sur le plan national comme international.
✍️ Pop KIDIMBU
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