Alors que nous sommes en pleine saison sèche, Kinshasa s’est réveillée ce 14 juin 2025 les pieds dans l’eau. Une pluie torrentielle, tombée dans la nuit, a provoqué des inondations dans plusieurs quartiers, réveillant une fois de plus l’inquiétude des habitants face à un phénomène de plus en plus récurrent.
Cette pluie, inattendue pour la période, relance la question : pourquoi pleut-il en juin, traditionnellement sec en République Démocratique du Congo ? L’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (Metelsat) a apporté une réponse scientifique, à travers des clichés satellites.
Selon Metelsat, « l’affectation du vent du nord-ouest, venant du Golfe de Guinée, amène des masses de nuages cumuliformes, occasionnant ainsi des orages et des pluies sur la capitale congolaise, en influençant les conditions locales ». En clair, des perturbations climatiques venues d’ailleurs provoquent ces pluies anormales.
Mais au-delà de la météo, c’est l’urbanisme de Kinshasa qui pose question. À chaque grosse pluie, la ville s’effondre : routes inondées, maisons submergées, glissements de terrain, égouts bouchés, et infrastructures débordées. Ce désordre urbain, aggravé par une planification quasi inexistante, met en danger les Kinois.
Ce nouvel épisode pluvieux doit être un signal d’alerte. Il ne s’agit plus seulement de réagir aux inondations, mais de repenser totalement la ville. Kinshasa, aujourd’hui, est une capitale fragile. Si rien n’est fait, elle court droit vers une crise urbaine majeure.
Face au changement climatique et à l’urbanisation galopante, des réponses concrètes s’imposent. Et vite. Parce que la prochaine pluie ne préviendra pas.
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