L’expression « Lamba lia », emblématique du patois kinois et signifiant littéralement « prépares, manges » c’est à dire ne pas s’intéresser aux choses d’autrui », a récemment pris une ampleur internationale en passant les frontières pour s’installer en France, particulièrement dans le milieu du football.
Cette expression, chargée de sens et d’authenticité, a transcendé les barrières linguistiques pour devenir un symbole de la culture congolaise au sein de la Ligue 1 française.
Il est de plus en plus fréquent d’observer les clubs de football français utiliser des jargons kinois sur leurs plateformes de communication notamment les réseaux sociaux pour honorer et célébrer leurs joueurs d’origine congolaise. Un phénomène qui témoigne de l’ouverture et de la diversité culturelle présentes dans le milieu sportif, ainsi que de la reconnaissance des talents issus de la diaspora congolaise.
Le club emblématique de Marseille a ouvert la voie en adoptant cette tendance avec Chancel Mbemba, défenseur et capitaine de l’équipe nationale congolaise.
La récente signature de Ngal’ayel Mukau par le LOSC Lille a marqué un nouvel exemple de cette pratique, renforçant les liens entre la communauté congolaise et le pays hôte à travers une expression de « lambia lia » traduite en lingala pour annoncer l’arrivée du joueur.
Cette utilisation du langage kinois dans le contexte du football en France dépasse le simple cadre linguistique pour devenir un véritable pont culturel entre les différentes communautés. Ces expressions et références culturelles contribuent à enrichir l’univers du football français en mettant en lumière la diversité des cultures et des langues présentes sur le territoire.
Ainsi, le phénomène « lamba lia » illustre la capacité du sport à transcender les frontières et à rassembler les individus autour de valeurs communes, tout en célébrant la richesse et la pluralité des identités culturelles qui composent le monde du football en France. Une belle illustration de l’ouverture d’esprit et de la diversité culturelle qui caractérisent le sport comme vecteur d’échanges et de partage.
✍ Pop KIDIMBU