Alors que la République Démocratique du Congo traverse une période de profondes mutations sociales, politiques et spirituelles, l’Église catholique vient de vivre un moment historique : la béatification de Mgr Christophe Munzihirwa, ancien archevêque de Bukavu, assassiné en 1996 pour avoir dénoncé l’injustice et défendu les plus faibles. Une reconnaissance spirituelle forte, accueillie comme un appel au réveil de la conscience collective congolaise.

À l’issue de la cérémonie de béatification, le cardinal Fridolin Ambongo a livré un message aussi solennel que percutant :
« Nous accueillons cette béatification comme un appel fait aux fidèles catholiques congolais et à toute personne de bonne volonté, à plus d’engagement pour davantage de transparence dans la gestion de la chose publique, de justice et de paix dans la foi et la confiance dans le Christ ressuscité. »
Le ton est clair : l’Église ne se contente pas d’un hommage symbolique. Elle entend poursuivre le combat spirituel et moral que portait Mgr Munzihirwa de son vivant. Le cardinal Ambongo a d’ailleurs affirmé que la CENCO (Conférence Épiscopale Nationale du Congo) allait prendre des orientations pastorales concrètes dans ce sens.
« Aussi, voulons-nous rassurer le Très Saint-Père que notre CENCO va prendre des orientations pastorales pour la mise en œuvre de la lutte contre la corruption, qui est une gangrène de notre société », a-t-il précisé.
Ce discours marque une volonté de l’Église de jouer un rôle encore plus actif dans les défis sociétaux actuels du pays, en réaffirmant ses valeurs d’intégrité, de solidarité et de justice.
La figure de Mgr Munzihirwa devient ainsi un symbole d’unité et d’engagement, bien au-delà du domaine religieux. Sa béatification est un signal fort envoyé à toute la nation : il est temps de reconstruire une société fondée sur l’honnêteté, la vérité et la dignité humaine.
En savoir plus sur Talents2kin
Subscribe to get the latest posts sent to your email.