Les axes routiers entre Mitendi et Matadi Kibala sont actuellement à l’arrêt total, plongeant usagers et transporteurs dans un chaos sans précédent. Depuis ce samedi après-midi, des monticules de sable, charriés par des vents violents ou des ruissellements pluviaux, ont littéralement enseveli plusieurs tronçons de la Route Nationale N°1 (RN1), principale artère économique de la région. Malgré l’intervention urgente des engins de chantier mobilisés pour déblayer les dunes, les conditions de circulation restent désastreuses en cette fin de journée.
À Kasangulu, non loin du péage, le paysage est tout aussi alarmant. La RN1, déjà fragilisée par des années de dégradation, semble aujourd’hui « coupée en deux », selon des témoins sur place. Les automobilistes pris au piège décrivent une chaussée fissurée et partiellement effondrée, rendant tout passage impossible sans risque. Les travaux de nivelage, bien qu’intensifs depuis quelques heures, peinent à apporter une amélioration tangible.
Une course contre la montre sous tension
Sur place, bulldozers et pelleteuses s’activent sans relâche pour évacuer les amas de sable qui étouffent la voie. Mais chaque grain déplacé semble compensé par de nouvelles accumulations, alimentées par des rafales de vent persistantes.
Enjeux et répercussions immédiates
Cette paralysie survient dans un secteur clé pour l’approvisionnement de Kinshasa, déjà éprouvé par la fermeture récente près du cimetière Kimberly. Les transporteurs de denrées périssables redoutent des pertes financières massives, tandis que les voyageurs s’interrogent sur la fiabilité d’un axe vital régulièrement hors service.
Au-delà de l’incident ponctuel, cette crise met en lumière la vulnérabilité chronique de la RN1 face aux aléas climatiques. Experts et habitants réclament des solutions pérennes : stabilisation des sols, reboisement des zones exposées à l’érosion éolienne, et surtout, un entretien régulier pour éviter ces scénarios-catastrophes récurrents.
Pour l’heure, les usagers n’ont d’autre choix que de guetter les mises à jour des radios locales ou de s’armer de patience… en espérant que le sable ne décide pas seul de l’avenir de cette route stratégique.
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