Depuis le 4 avril, Kinshasa affronte des intempéries dévastatrices. La crue fulgurante de la rivière Ndjili, amplifiée par des pluies incessantes, a plongé la capitale congolaise dans un chaos sans précédent. Les quartiers riverains, notamment Petro Congo et Abattoir à Masina, sont ravagés par des inondations monstres, avec plus de 600 logements submergés selon le Général Blaise Kilimbalimba, en charge des opérations de sécurité.
Face à cette catastrophe, les autorités tentent d’organiser des évacuations massives, tandis que les habitants réclament une intervention rapide et coordonnée pour limiter les pertes humaines.
Catastrophe urbaine : quartiers noyés, vies bouleversées
Les zones les plus exposées, construites à proximité des cours d’eau, sont devenues le symbole de cette tragédie. À Petro Congo et Abattoir, ndjili, limete ndanu, Kimwenza, kinsenso, des familles entières ont vu leurs biens disparaître sous les flots en quelques instants.
Pour évacuer les sinistrés, les autorités ont mobilisé des pirogues, seul moyen de transport viable dans ces zones dévastées, comme l’a souligné le Général Kilimbalimba. Parallèlement, des opérations sont menées pour dégager les véhicules coincés entre les ponts Matete, N’Djili et Apocalypse, où la circulation est interrompue depuis plusieurs jours.
Malgré ces initiatives, le danger persiste : le niveau des eaux ne cesse de grimper, et les experts redoutent l’effondrement d’infrastructures critiques, à l’image du pont Ndjili, fragilisé par la pression des courants.
Prévisions ignorées, conséquences amplifiées
L’Agence météorologique Mettelsat avait pourtant tiré la sonnette d’alarme dès mars 2025, prévoyant des risques d’inondations exceptionnelles. Ces avertissements, restés sans suite concrète, mettent en lumière la vulnérabilité de Kinshasa, où l’expansion urbaine non maîtrisée et le mauvais entretien des réseaux d’assainissement aggravent chaque crise.
Aujourd’hui, Mettelsat presse les autorités de relocaliser les communautés riveraines et de moderniser les systèmes de drainage. « La menace est loin d’être écartée », insiste un climatologue, alors que de nouvelles précipitations sont attendues dans les prochains jours.
Entraide citoyenne et obstacles sur le terrain
Dans des secteurs comme Ndanu ou Kinseso, des résidents ont dormi à ciel ouvert ou coincés dans leurs voitures, tandis que des bénévoles improvisent des sauvetages avec des embarcations de récupération. Malgré ces élans de solidarité, de nombreux axes stratégiques restent impraticables, isolant des milliers de personnes et entravant la distribution de l’aide d’urgence.
Alors que les secouristes luttent contre l’épuisement, l’enjeu immédiat est d’éviter un nouveau drame et de trouver des abris pour les sans-logis. Les promesses gouvernementales, comme la réquisition de sites publics pour héberger les sinistrés, se heurtent à des réalités logistiques complexes.
✍️ Pop KIDIMBU
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