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La rumba n’est-elle pas une musique internationale? Héritier Wata s’interroge

Héritier Wata

 

La rumba, véritable pilier de la musique congolaise, fait vibrer le cœur de millions de mélomanes à travers le monde depuis des générations. Cet héritage culturel, porté par des légendes telles que grand kalle, Tabu Ley, Papa Wemba et Koffi Olomide, continue d’être défendu par une nouvelle vague d’artistes qui, tout en honorant cette tradition, explorent également d’autres styles musicaux. Parmi eux, Héritier Wata soulève une question cruciale :

la rumba mérite-t-elle d’être reconnue comme une musique internationale?

Dans cette réflexion, Héritier Wata affirme avec conviction que la rumba est et restera une musique de portée internationale. Lorsqu’on lui demande s’il envisage de s’aventurer vers des sonorités urbaines pour toucher un plus large public, il rappelle que sa rumba lui a déjà permis de s’imposer sur la scène internationale. Avec des titres qui franchissent les frontières, il se dit déjà artiste international, conforme aux exigences du marché mondial.

Alors pourquoi, se demande-t-il, la rumba est-elle parfois reléguée au rang de musique locale ?

Pour Héritier Wata, les exemples des légendes telles que Werrason, Koffi Olomide et Papa Wemba sont éloquents. Ces artistes ont écrit leur nom en lettres d’or dans l’histoire de la musique mondiale grâce à leur engagement envers la rumba. Il évoque également le succès d’artistes tels qu’Angélique Kidjo ou Youssou N’dour, qui, en restant fidèles à leurs racines musicales, ont réussi à s’exporter et à conquérir le monde.

Pourquoi alors ne pas reconnaître les artistes congolais de la même manière?

Héritier Wata ne s’enferme pas dans une seule interprétation du succès. Il se voit capable de transcender les frontières des genres musicaux, mais insiste sur le fait que son cœur appartient à la rumba. Son album « Chemin De Gloire » est 100% rumba et, selon lui, cela ne limite en rien son audience potentielle. Si ses fans souhaitent explorer d’autres styles, il est prêt à relever le défi pour répondre à leurs attentes.

La question de l’internationalité des artistes congolais est également centrale. Pour Wata, la rumba est un héritage universel qui touche les âmes, et les artistes congolais ne doivent pas être perçus comme des artistes locaux, mais bien comme des ambassadeurs internationaux. Sa renommée à travers de nombreux pays d’Afrique et d’Europe témoigne de ce fait.

En outre, le surnommé « Gogan » se dit également ouvert à des collaborations avec des artistes étrangers, conscient que cela pourrait enrichir sa carrière.
Cependant, il souligne que la création d’un featuring n’est pas un acte spontané, mais un processus qui nécessite des discussions entre managers et la mise en place de contrats, sans oublier l’aspect financier.
Il rappelle qu’une connexion artistique ne se fait pas uniquement sur la base des affinités, mais que plusieurs étapes doivent être suivies pour garantir que chaque collaboration soit fructueuse.

En conclusion, Héritier Wata, en fervent défenseur de la rumba, lance un appel à la redéfinition des perceptions autour de cette musique. Il insiste sur le fait que les artistes congolais, à l’instar des grands noms ayant émergé de la rumba, méritent d’être valorisés sur la scène internationale, car leur musique, tout comme leur héritage, dépasse les frontières. L’avenir de la rumba pourrait bien dépendre de notre capacité collective à la célébrer comme une musique universelle.

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