Alesh, surnommé King Lesh, est une figure incontournable de la scène urbaine en RDC. Connu pour ses textes percutants et ses prises de position sans concession, il prépare actuellement un projet ambitieux intitulé « Résilience ».
Dans une récente déclaration sur ses réseaux sociaux, l’artiste a révélé avoir choisi de produire cet album de manière indépendante, malgré les offres alléchantes de grands labels. Un choix risqué, mais qui reflète son engagement envers son art et son message.
Un artiste engagé, une voix qui porte
Alesh est reconnu pour son engagement social . Ses textes, souvent inspirés du quotidien des Congolais, dénoncent les inégalités, la corruption et les dysfonctionnements de la société.
Des titres comme « Biloko ya boye » (Ce genre de choses) ou « O’a motema mabe » (Tu as un mauvais cœur) sont devenus des hymnes pour une jeunesse en quête de changement .
Son approche unique mêle afropop et sonorités locales, tout en intégrant des messages forts. Par exemple, son clip « Youyou », sobre et percutant, aborde le tribalisme, un fléau qui divise encore la RDC .
« Résilience » : Un projet audacieux et indépendant
Dans un post récent sur ses réseaux sociaux, Alesh a annoncé que son album « Résilience » est presque terminé.
Ce projet, qu’il pourrait paraître comme « un cri du peuple », vise à sensibiliser aux défis sociaux tout en offrant un message d’espoir. Il a notamment déclaré :
» Mon album Resilience est presque bouclé. Entre deux gros labels qui voulaient le produire, j’ai décidé de prendre le risque de le produire seul et d’en posséder TOUS LES DROITS. J’y ai investi beaucoup d’argent, je n’ai aucune garantie de faire profit, MAIS JE PRENDS LE RISQUE. »
Ce choix d’indépendance témoigne de sa volonté de garder le contrôle total sur son œuvre, tant sur le plan artistique que financier. Un pari risqué dans un secteur où les labels offrent souvent des moyens considérables, mais au détriment de la liberté créative .
Pourquoi ce risque ?
Nous pouvons soutenir que le surnommé « muana nzambe » produit « Résilience » de manière indépendante pour lui permettre de rester fidèle à ses valeurs et à son engagement.
En possédant tous les droits sur son album, il évite les compromis souvent imposés par les maisons de disques. Cela lui permet également de réinvestir les bénéfices dans des projets sociaux et artistiques, comme son label « Mental Engagé » qui soutient des artistes moins visibles mais socialement engagés .
Ce choix reflète aussi une tendance croissante chez les artistes africains à privilégier l’indépendance pour préserver leur intégrité artistique. Cependant, cela implique des défis financiers et logistiques majeurs, notamment en termes de promotion et de distribution .
Un message d’espoir dans résilience?
« Résilience » s’annonce comme un album profondément ancré dans les réalités congolaises. Connaissant Alesh, il pourrait y aborder des thèmes comme la lutte contre les inégalités, la quête de justice et l’espoir d’un avenir meilleur.
Les défis et attentes autour de « Résilience »
Produire un album indépendant n’est pas sans risques. Alesh a investi une somme importante dans ce projet, sans garantie de retour sur investissement. De plus, la promotion et la distribution d’un album sans le soutien d’un label majeur représentent un défi de taille, surtout dans un marché musical aussi compétitif que celui de la RDC .
Cependant, Alesh bénéficie d’une base de fans fidèles et engagés, qui soutiennent son message et sa démarche. Son label « Mental Engagé » joue également un rôle clé en mobilisant des ressources et en créant des synergies avec d’autres artistes engagés .
Un artiste au service de son peuple
Avec son projet « Résilience », Alesh confirme son statut d’artiste engagé et visionnaire. En choisissant l’indépendance, il défend non seulement son intégrité artistique, mais aussi son engagement envers la jeunesse congolaise. Ce projet, qui pourrait mêler dénonciation et espoir, pourrait bien marquer un tournant dans sa carrière et inspirer une nouvelle génération d’artistes à suivre leur propre voie.
✍️ Pop KIDIMBU
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