Cédric Bakambu, l’avant-centre emblématique de la RD Congo, fait son grand retour chez les Léopards après une absence prolongée due à une blessure. Absent des derniers rassemblements, le « Bakagoal » a retrouvé son niveau sous les couleurs du Betis Séville en Espagne, où il enchaîne les performances convaincantes. Une résurrection sportive qui n’a pas échappé à Sébastien Desabre, le sélectionneur national.
Interrogé sur ce retour, Desabre a salué la détermination du joueur :
« Cédric est revenu de sa blessure et est en forme, c’est pour ça qu’il est là. En novembre dernier, je lui avais annoncé qu’il ne serait pas sélectionné. Sa réaction a été exemplaire : il a engagé un préparateur physique spécifique pour accélérer son retour. C’est un grand professionnel, et sa présence renforce l’équipe. » Un témoignage qui souligne autant la rigueur de Bakambu que la confiance du coach envers un joueur clé, capable de faire la différence en attaque.
La polémique des joueurs locaux : entre mérite et réalité compétitive
Si le retour de Bakambu ravit les supporters, une autre question agite le paysage footballistique congolais : la quasi-absence des joueurs évoluant localement en sélection nationale. Malgré quelques perces rares, comme des « perles » brillant dans le championnat local, les Léopards restent majoritairement composés de joueurs évoluant à l’étranger. Une tendance qui interroge, tant les attentes autour des talents locaux sont fortes.
Desabre assume cette orientation en invoquant la logique sportive :
« Avec moi, c’est la méritocratie qui prime. Tout joueur local méritant sa place en équipe A l’obtiendra. Mais il faut aussi regarder la réalité en face : la concurrence est rude à tous les postes. » Le sélectionneur rappelle ainsi que ses choix sont guidés par l’exigence de performance immédiate, cruciale dans un contexte international de plus en plus compétitif.
Un équilibre à trouver pour l’avenir
Si Desabre ne ferme pas la porte aux locaux, son discours met en lumière les défis structurels du football congolais. Entre manque de préparation physique, infrastructures limitées et calendrier peu aligné sur les standards internationaux, les joueurs locaux peinent souvent à rivaliser avec leurs homologues expatriés. Pour inverser la tendance, un travail de fond s’impose, alliant formation, professionnalisation des clubs et opportunités de mise en valeur.
En attendant, Bakambu incarne l’espoir d’une RD Congo ambitieuse, comptant sur son expérience et son instinct de buteur pour les prochains défis. Quant aux locaux, leur heure viendra peut-être… à condition que le système footballistique national évolue pour leur offrir les mêmes chances de briller.
Sébastien Desabre navigue entre pragmatisme et idéalisme : récompenser le mérite tout en cultivant l’excellence. Si Bakambu symbolise la réussite d’un parcours sans faute, la question des locaux reste un rappel des inégalités persistantes. Un défi que la Fédération et les acteurs du football congolais devront relever pour construire une sélection aussi talentueuse que représentative.
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