C’est une histoire de famille, de fierté et de conviction. Dans une interview accordée à la BBC, l’ancien capitaine des Léopards, Gabriel Zakuani, lève le voile sur les coulisses du choix d’Aaron Wan-Bissaka de porter les couleurs de la République Démocratique du Congo. Un engagement qui n’a rien d’anodin pour le joueur formé en Angleterre, mais qui trouve ses racines dans un héritage profondément congolais.
Un héritage porté par les siens
« Il a cet héritage. Ses parents lui parlent lingala, même s’il ne leur répond pas encore », raconte Zakuani. Très londonien dans son mode de vie, Aaron a cependant grandi dans une famille qui n’a jamais coupé les ponts avec ses origines. Ce lien invisible, mais puissant, a été essentiel dans le processus de décision. Jouer sur la fibre patriotique, sur l’amour du pays transmis par les parents, a permis de planter les graines du retour aux sources.
Le rôle clé de la famille et du staff congolais
Pour Zakuani, l’approche n’était pas simplement sportive : « Le sélectionneur est venu de France et nous sommes allés chez ses parents. » La stratégie ? Toucher le cœur de ceux qui influencent le plus le joueur. Un travail de terrain, respectueux, humain, pour rallier toute la famille autour du projet Léopards. Une tactique qui, à en croire l’ex-défenseur, a porté ses fruits : « Une fois les parents convaincus, le joueur suit. »
L’importance de l’identité, même à distance
« Aaron est très britannique dans sa manière d’être, mais ses parents sont très attachés au Congo », confie encore Zakuani. Une phrase qui résume bien le dilemme de nombreux binationaux : comment concilier une identité européenne acquise au quotidien avec des racines africaines profondément ancrées ? Pour Wan-Bissaka, la réponse a finalement été celle du cœur.
Une victoire symbolique pour la RDC

Ce choix marque un tournant. Il montre qu’au-delà du terrain, c’est tout un travail de diplomatie sportive, de proximité et de respect des valeurs familiales qui entre en jeu. Wan-Bissaka, par son engagement, envoie un message fort : représenter son pays d’origine n’est pas un retour en arrière, mais une avancée identitaire, un acte de fierté.
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