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Hommage à Chéri Chérin : le chroniqueur flamboyant de la société congolaise s’est éteint

C’est avec une profonde tristesse que le monde de l’art apprend la disparition de Chéri Chérin, de son vrai nom Joseph Kinkonda, grand maître de la peinture populaire congolaise. Né en 1955 à Kinshasa, l’artiste s’est éteint à l’âge de 69 ans, laissant derrière lui des œuvres monumentales qui ont marqué l’histoire culturelle du Congo et bien au-delà.

Le pinceau de la société congolaise

Chéri Chérin était bien plus qu’un peintre : il était le chroniqueur inlassable de la société congolaise. Son regard perçant capturait avec une égale maîtrise les sapeurs élégants des rues, l’agitation politique, la vie nocturne trépidante et les figures religieuses qui peuplent l’imaginaire congolais. Chaque toile racontait une histoire, chaque personnage portait un fragment de vérité sociale.

Ses couleurs vibrantes,ces rouges ardents, ces jaunes solaires, ces bleus profonds qui caractérisent son style n’étaient pas qu’un simple choix esthétique. Elles traduisaient l’énergie vitale et la joie de vivre d’un peuple en dépit des difficultés.

« Sa peinture, c’est le Congo qui respire, qui rit, qui critique et qui aime », témoigne un de ses anciens élèves.

Un héritage multiple

Avec Chéri Samba et Moke, Chéri Chérin formait le trio emblématique de la peinture populaire congolaise. Pionnier de ce mouvement né dans les années 1970, il en incarna l’esprit rebelle et créatif. « La peinture populaire, disait-il, c’est l’art du peuple, pour le peuple. C’est un miroir qui nous renvoie notre image sans fard. »

Son engagement artistique prenait aussi racine dans la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnalités Elégantes), dont il fut l’un des premiers ambassadeurs. Le costume, pour lui, n’était pas qu’une question d’élégance, mais un acte de résistance et d’affirmation identitaire.

Une reconnaissance internationale

Si son art plongeait ses racines dans le terreau congolais, sa renommée, elle, était internationale. L’exposition « Africa Remix » en 2005 le révéla au grand public occidental, puis « Beauté Congo-Congo Kitoko » à la Fondation Cartier en 2015 confirma son statut d’artiste majeur du continent.

Mais au-delà des musées et des galeries, Chéri Chérin restera comme un passeur. Près de quatre-vingts étudiants ont bénéficié de son enseignement, formant à leur tour une nouvelle génération d’artistes. Son récent jubilé, « Génération Chéri », célébrait en 2024 cet héritage vivant.

Aujourd’hui, si le maître nous a quittés, son œuvre, elle, reste plus vivante que jamais. Ces toiles qui peuplent collections privées et musées du monde entier continueront de parler, de questionner, d’émerveiller. Comme il aimait à le dire avec ce jeu de mots qui lui était cher, il restera à jamais un « Créateur Hors (série) Expressionniste Remarquable Inégalable ».


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