Un vent de panique souffle sur le secteur de Dinga, dans le territoire de Kenge. Dans la nuit du lundi 3 novembre, une centaine hommes armés, identifiés comme des membres de la milice Mobondo en provenance de Pont Kwango, ont lancé une offensive coordonnée contre plusieurs localités du groupement Kasongo Dinga. Cette attaque, d’une violence inédite, plonge toute une communauté dans la terreur et l’exode.
Une attaque d’une rare violence
Selon plusieurs sources locales concordantes, les assaillants, lourdement équipés de fusils d’assaut de type AK-47, ont pris pour cible des villages stratégiques, dont Kipesi et le camp des enseignants de l’Institut Technique Agricole et Vétérinaire (ITAV) de Kasongo Dinga. Ces sites sont situés le long de la route nationale RN16, un axe vital reliant Kenge 2 au village de Tsakala-Mbewa.
Leurs méthodes ont été expéditives. Les miliciens ont procédé au pillage systématique des biens des habitants. Plus grave encore, des rapports font état de l’enlèvement de plusieurs jeunes garçons et de têtes de bétail. Face à cette brutale offensive, les civils n’ont eu d’autre choix que de fuir pour sauver leur vie.
Exode et appel à la solidarité
Une panique générale s’est emparée de la population. Des familles entières, surprises dans leur sommeil, ont tout abandonné pour se réfugier dans la brousse environnante, cherchant à échapper aux exactions des hommes armés. La situation humanitaire devient préoccupante, avec des centaines de personnes déplacées sans abri ni nourriture.
« Nous demandons à la population de ne pas affronter ces groupes armés et de se mettre à l’abri en évacuant calmement vers des zones plus sûres, tout en aidant les plus vulnérables », a déclaré un notable de la région, lançant un appel poignant à la solidarité entre habitants. Cet appel souligne le sentiment d’abandon qui gagne les communautés, livrées à elles-mêmes en l’absence d’une force de sécurité capable de les protéger.
Les autorités interpellées, la menace persiste
Dans l’urgence, les voix s’élèvent pour exiger une réaction ferme des autorités locales et provinciales. La population réclame le déploiement immédiat de forces de sécurité disciplinées et respectueuses des civils pour mettre un terme à cette spirale de violence et rétablir un climat de quiétude.
Alors que la situation reste extrêmement tendue, de nouvelles informations provenant du terrain alimentent les craintes. Les assaillants planifieraient une nouvelle attaque, cette fois-ci contre le village de Tsakala-Mbewa. Cette offensive serait menée en représailles à la mort de l’un des leurs, décédé récemment faute de soins adéquats dans un centre de santé local.
La région du Kwango, et particulièrement le secteur de Dinga, reste sous la menace d’une milice dont les actions destabilisatrices créent un climat d’insécurité permanent, nécessitant une réponse étatique rapide et déterminée.
En savoir plus sur Talents2kin
Subscribe to get the latest posts sent to your email.