Un officiel du ministère de l’Intérieur de la République démocratique du Congo a catégoriquement démenti, l’instauration d’une nouvelle taxe aéroportuaire de 30 dollars américains pour les voyageurs, en plus du fameux « Go Pass ».
S’exprimant sous couvert d’anonymat auprès de l’ACP, cette source a voulu rétablir les faits face à ce qu’elle qualifie de « fausses allégations relayées par les ennemis de la République ».
Une clarification attendue
La rumeur d’une taxe supplémentaire pesant sur les billets d’avion avait suscité l’inquiétude parmi les voyageurs et les opérateurs du secteur aérien. Cependant, selon l’officiel congolais, il n’en est rien.
« Le gouvernement n’instaure aucune nouvelle taxe », a-t-il affirmé avec insistance. « Il s’agit d’une redevance sécuritaire, perçue par les compagnies aériennes opérant en RDC sous code IATA. »
Une redevance existante, un nouveau circuit de traçabilité
Cette clarification met en lumière une distinction importante entre une « taxe » nouvelle et une « redevance » déjà en vigueur.
Selon la source, cette redevance sécuritaire existe déjà pour rémunérer des services étatiques tels que la Direction Générale de Migration (DGM) et la Régie des Voies Aériennes (RVA).
Jusqu’à présent, cette somme était intégrée directement au prix du billet d’avion par l’Association du Transport Aérien International (IATA). La nouveauté ne réside donc pas dans son existence, mais dans son circuit de gestion.
« Cette redevance […] sera désormais orientée vers une société digitale pour une meilleure traçabilité », a expliqué l’officiel.
Ce changement de canal de perception vise à apporter plus de transparence et de contrôle dans la collecte et l’affectation de ces fonds.
Qui est concerné par cette redevance ?
Le ministère de l’Intérieur apporte également une précision cruciale sur les contribuables concernés :
Les passagers nationaux : Ils sont exemptés et ne paient pas cette redevance.
Les voyageurs internationaux : Ils sont redevables, mais la somme était déjà incluse dans le prix de leur billet. « Ils n’auront pas de supplément à payer », a-t-il rassuré, signifiant qu’aucun nouveau paiement en espèces ou en ligne ne sera exigé au moment de l’embarquement ou de la réservation au-delà du montant total du billet.
Un système appelé à se généraliser
Ce nouveau système de perception digitalisé ne se limitera pas aux aéroports.
Selon la même source, il sera déployé progressivement dans les aéroports internationaux, les postes frontaliers et les ports du pays, indiquant une volonté du gouvernement de moderniser et d’uniformiser la collecte des redevances sur l’ensemble des points d’entrée et de sortie du territoire national.
Cette initiative, si elle est menée à bien, pourrait permettre au gouvernement de mieux suivre les flux financiers liés à ces services sécuritaires, une avancée souvent réclamée par les partenaires internationaux dans le cadre de la bonne gouvernance.
En résumé, pas de nouvelle taxe de 30 $. Pour le voyageur international, le coût reste le même, mais le parcours de la redevance sécuritaire, elle, devient moderne et traçable.P
Pop KIDIMBU
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