Bonne nouvelle pour les artistes et les utilisateurs de Spotify ! La plateforme de streaming musical a récemment annoncé qu’elle allait sévir contre les pratiques d’achat de stream, qui faussent les chiffres de popularité des chansons.
En effet, de nombreux artistes et maisons de disques ont recours à cette pratique illégale pour augmenter artificiellement le nombre d’écoutes de leurs morceaux. Cela leur permet d’obtenir une meilleure visibilité et de générer plus de revenus.
Face à cette fraude massive, Spotify a décidé de prendre des mesures strictes. La plateforme a annoncé qu’elle allait désormais infliger une amende de 10€ chaque titre incriminé lorsque plus de 90% des streams du morceau sont frauduleux. Le but affiché est donc de lutter contre les audios dits « artificiels » (qu’il s’agisse de musique générée par IA, ou de bruits atmosphériques type vent, pluie etc…). Toutefois, la majeure partie de ces audios ne provient pas de labels ou de distributeurs traditionnels tel que Universal, Warner ou Sony. Les entités qui encourront les sanctions seront donc les « néo-distributeurs » comme Distrokid ou TuneCore, moins regardants sur le contenu qu’ils diffusent sur Spotify.
Cette décision de Spotify est une excellente nouvelle pour l’industrie musicale. Elle contribue à rétablir l’équité entre les artistes et à promouvoir la découverte de nouveaux talents. En effet, lorsque les chiffres de popularité sont faussés, il devient difficile pour les auditeurs de savoir quels sont les véritables succès du moment.
Une amende qui divise les néo-distributeurs
L’agrégateur Tunecore, qui appartient à Believe, a accueilli favorablement ce changement. Andreea Gleeson, PDG de l’entreprise, explique : « Afin d’empêcher les fraudeurs de s’emparer de revenus réservé aux artistes avec de vrais fans, toutes les entreprises doivent changer de politique de rémunération. les mauvais acteurs de diluer la réserve de redevances pour les vrais artistes avec de vrais fans, toutes les entreprises doivent faire partie de la solution. Nous avons également entamé un dialogue approfondi avec toutes les plateformes de streaming partenaires, y compris Spotify, pour déployer activement des mesures anti-fraude qui encouragent les fournisseurs de contenu à effectuer les investissements nécessaires. Nous sommes entièrement d’accord avec les mesures mises en œuvre par Spotify ».
Face à ce système, Distrokid (l’agrégateur numéro 1) semblerait être en opposition à cette amende. L’entreprise explique que le fait de pénaliser les distributeurs de la sorte est injuste car il n’est pas possible pour eux de déterminer si un individu publiant du contenu via leur service compte utiliser des robots afin d’augmenter artificiellement son nombre de streams.
En déployant ce plan anti-fraude, Spotify veut continuer à réguler les contenus qui sont publiés sur sa plateforme, tout en évitant l’éparpillement des redevances à cause de titres frauduleux, qui n’auraient jamais dû générer d’argent.