Accusé par une partie de la communauté congolaise d’avoir dépassé les limites avec sa chanson controversée, Zig Seigne brise le silence et défend son œuvre. Alors que le CSAC (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication) a interdit la diffusion de son titre sur toute l’étendue de la RDC et convoqué l’artiste pour s’expliquer, Zig Seigne s’efforce de clarifier le contenu de sa chanson.
Une métaphore mal comprise selon Zig Seigne
Lors d’une récente interview, Zig Seigne a expliqué que la partie controversée de sa chanson n’a rien de malsain, mais qu’il s’agit d’une métaphore artistique illustrant son ascension dans l’industrie musicale congolaise.
« Nazi misapa na kotisi na bimisi na nwikuti e pesé te solo » n’est qu’une figure de style, une métaphore pour expliquer mon entrée dans le game musical, affirme-t-il.
Pour lui, cette phrase illustre le passage d’un novice à une figure reconnue dans l’industrie musicale, soulignant qu’il a bouleversé les codes pour se faire une place dans un espace parfois dominé par un manque de créativité.
Un langage artistique, pas une intention malveillante
Zig Seigne insiste sur le fait que ses paroles sont purement artistiques et doivent être analysées avec attention.
« Je parle de la manière dont je suis entré dans l’industrie. J’ai dit ‘Naye na kanza na botoli place,’ ce qui signifie que j’ai pris ma place dans un domaine où je veux laisser des traces. »
Il rejette fermement les accusations selon lesquelles ses paroles seraient immorales, et dénonce ce qu’il appelle un manque de compréhension du langage artistique.
Critique des artistes congolais : un appel à plus de créativité
Dans son explication, Zig Seigne adresse également une critique envers l’industrie musicale congolaise, qu’il accuse de manquer de créativité.
« Actuellement, beaucoup d’artistes dans notre industrie sont devenus moins créatifs. Avec cette chanson, j’ai voulu apporter une nouvelle dynamique, une autre façon de faire les choses, de repenser la musique congolaise. »
Pourquoi utiliser une figure de style au lieu d’un message direct ?
Face aux critiques, Zig Seigne justifie son choix artistique en affirmant que le rôle d’un artiste est de stimuler la réflexion.
« Je ne suis pas obligé de dire les choses directement. Le langage artistique permet de transmettre un message subtil. Ceux qui interprètent mal mes paroles sont des esprits pervers. »
Il compare sa méthode à celle des professeurs qui utilisent des figures de style pour enseigner, soulignant que l’art a aussi vocation à provoquer et à interpeller.
Le CSAC maintient l’interdiction
Malgré ses explications, le CSAC a maintenu l’interdiction de la chanson « Misu kaka likolo na cadre ya sentiment ». Zig Seigne devra répondre à l’invitation du Conseil pour s’expliquer davantage. Une situation qui pourrait compliquer davantage son parcours, malgré les efforts déployés pour défendre son œuvre.
Un avenir incertain pour Zig Seigne
Si Zig Seigne considère cette polémique comme un malentendu, elle pourrait néanmoins freiner sa carrière naissante. L’artiste espère que ses explications convaincront non seulement le CSAC, mais aussi les mélomanes, pour redonner à sa chanson la place qu’elle mérite.
Pour l’instant, le titre reste interdit, et l’artiste devra surmonter ces défis pour continuer à s’imposer sur la scène musicale congolaise.
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