Dans un contexte musical en pleine mutation, Fally Ipupa, l’un des artistes congolais les plus emblématiques, a récemment exprimé son soutien à la chanteuse nigériane Simi, qui envisage de ne plus produire de clips pour ses chansons. Cette déclaration, qui a provoqué de vives réactions dans l’univers musical, soulève une question pertinente sur les défis que rencontrent les artistes, notamment en République Démocratique du Congo.
Fally Ipupa, connu pour son rythme novateur et ses hits entraînants, a déclaré :
« Oui, elle a un peu raison, je lui soutiens. C’est vrai que sortir des clips c’est un peu compliqué, surtout pour nous artistes qui sommes au Congo. » Ce soutien fait écho à la réalité difficile à laquelle doivent faire face de nombreux artistes congolais.
Mais pourquoi la production de clips musicaux est-elle si complexe pour ces artistes ? Fally Ipupa met l’accent sur un élément clé : l’accès à l’internet. Pour lui, « c’est à cause de DATA (les mégas) qui rendent la tâche un peu difficile. Mais nous allons chercher des solutions pour faire ça bien. » Il souligne que les coûts élevés de l’internet en République Démocratique du Congo limitent l’accessibilité pour de nombreux fans, qui ne peuvent pas consommer les contenus audio-visuels comme il se doit.
En effet, la réalisation de clips coûte souvent une petite fortune, et le fait que ceux-ci ne soient pas largement consommés constitue une problématique majeure :
« C’est comme un investissement qui ne rapporte pas en retour, » explique-t-il. Ce cycle frustrant pousse les artistes à se poser des questions sur la viabilité de la production de clips.
Cependant, Fally Ipupa appelle encore à la réflexion. Une voie potentielle pour améliorer cette situation pourrait être de réduire les coûts d’accès à internet. Cela permettrait à un plus grand nombre de Congolais de consommer les œuvres des artistes locaux, renforçant ainsi le lien entre les créateurs et leur public. Une alternative serait de réinventer la manière dont les clips sont réalisés, afin qu’ils soient plus adaptés aux réalités économiques du pays.
Pour conclure, alors que la musique continue d’évoluer, les artistes comme Fally Ipupa montrent une volonté de s’adapter et de trouver des solutions aux défis qui se présentent. La question reste ouverte : comment le monde musical congolais pourra-t-il évoluer pour faire face aux nouveaux enjeux ? La réponse pourrait bien résider dans une collaboration entre artistes, maisons de production, et acteurs du secteur des télécommunications.
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